Développer une agriculture moderne en misant sur la productivité et en stimulant l’innovation tout en favorisant l’accompagnement solidaire, tels sont les objectifs du Plan Maroc Vert initié en 2008 par le royaume chérifien. Pour les chercheurs du Femise, ce plan présente pourtant quelques lacunes. Principal grief, il ne tient pas compte de la transformation de l’ensemble de l’économie marocaine.
« Le Plan Maroc Vert n’a pas été conçu selon une approche holiste. Il faut savoir que 40% des personnes actives au Maroc travaillent dans le secteur agricole. Or, la contribution de ce secteur au PIB n’est que de 14 %. Ce plan est excessivement ambitieux. Il veut développer l’emploi, or il faut, au contraire, réduire les effectifs et gagner en productivité. Le pays doit asseoir son développement en misant sur de nouveaux secteurs d’activité. Les services et l’industrie par exemple. Ce plan omet de prendre en considération la transformation de l’économie marocaine dans son ensemble », explique Lahcen Oulhaj, Doyen de la Faculté de Sciences juridiques, économiques et sociales à l’Université Mohammed V au Maroc et coordonnateur du rapport Femise (FEM35-20).
Ce plan a contribué à stimuler les investissements dans l’agriculture et à diversifier la production
Depuis 2008, ce plan a contribué à stimuler les investissements dans l’agriculture et à diversifier la production. Sa stratégie repose sur deux piliers. Le développement d’une agriculture à haute valeur ajoutée qui soit capable de répondre aux nouvelles règles du marché.
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