Le coût du transport constitue indéniablement un facteur déterminant dans la capacité d’un pays à exporter et sa compétitivité sur la scène internationale. Fort de ce constat, le Forum euro méditerranéen des instituts de sciences économiques (FEMISE) vient de publier une étude comparative des systèmes de transport en Pologne et en Turquie.
Des chauffeurs routiers turcs qui remettent leurs marchandises sur un navire pour les retrouver dans le port de destination après avoir pris l’avion… L’organisation logistique mise en place par des transporteurs routiers turcs, à l’origine de la compagnie UN RO RO (détenue depuis par un fonds de pension américain), constitue un modèle d’organisation logistique. Un exemple à suivre avec pourtant un bémol : les conditions de travail et de rémunération des chauffeurs routiers turcs sont loin des standards européens.Fin 2012, la compagnie maritime CMA-CGM lançait le « Citrus Express » un service dédié aux exportations d’agrumes en sortie de Turquie destiné à répondre à la consommation galopante des pays de l’Est. L’innovation des opérateurs privés de transport porte les économies, développe la présence d’un pays sur les marchés étrangers. Mais l’innovation seule ne suffit pas.
Des milliers de navires transitent chaque année par le détroit du Bosphore… 75% des marchandises (en valeur) et 50% (en tonnage) empruntent la voie maritime. La contribution des transports à la richesse des pays varie sensiblement. Ils représentent 3,6% du PIB en Pologne et 13,3% en Turquie (2011).Distances, géographie, barrières administratives, concurrence, état des routes, des ports, réseau aérien, interopérabilité ferroviaire… L’ensemble des ces critères a été passé au crible par les chercheurs du FEMISE.
Ecrasante domination du transport routier de marchandises