FEMISE *, le GDRI Economie Internationale du Développement et Aix-Marseille School of Economics (AMSE) ont organisé un workshop sur «Les Firmes et la Mondialisation» à Aix-en-Provence, France, le 6 Octobre 2015.
Ce workshop a permis de débattre sur le lien entre l’ajustement des entreprises et les phénomènes liés à la globalisation des économies (réduction des droits de douane, harmonisation des mesures non tarifaires, accroissement et réorientation des échanges, intégration dans des chaînes de valeur, etc.) en insistant sur la situation spécifique des pays en développement et émergents. Un intérêt particulier a été porté au cas des pays méditerranéens, lesquels ont fait l’objet d’une session spécifique.
Cet échange entre chercheurs et spécialistes de ces questions a permis de faire le point sur les résultats théoriques et empiriques récents, ainsi que sur les implications en termes de politiques économiques.
Parmi leurs échanges, les participants ont débattu sur le fait que dans les pays méditerranéens (comme en témoigne le cas de l’Egypte) la création d’emplois continue à rester lente, malgré l’assouplissement de nombreux obstacles à l’activité du secteur privé. Il semblerait que cela soit en grande partie dû au «capitalisme de copinage» qui a contourné les réformes du marché pour étouffer la concurrence, l’innovation et la création d’emplois. La faisabilité d’une politique industrielle dans un système politique fermé reste donc très improbable.
Par ailleurs, les résultats de la recherche dans l’une des études ont suggéré que les chances des PME à l’exportation dépendent fortement des relations qu’elles entretiennent avec les banques et les services bancaires utilisés. Les firmes ayant accès aux services bancaires sont plus susceptibles d’exporter que celles avec un accès limité.
Les chercheurs ont par ailleurs examiné la question suivante: est-ce que le statut d’exportation des entreprises va de pair avec le choix technologique et les différences de productivité des facteurs par rapport aux entreprise non-exportatrices. Dans le cas de l’Egypte, il a été constaté que, quelle que soit la classe de technologie, les exportateurs sont ceux qui obtiennent en moyenne un rendement de production plus élevé (à l’exception du secteur de l’alimentation).
En outre, la diversification et la sophistication des exportations dans un ensemble institutionnel spécifique en Tunisie a fait l’objet d’une autre étude. Il a été constaté que la question de choisir les gagnants ex-ante n’est pas un problème majeur. Le problème semble être le succès limité dans la plupart des tentatives de diversification dans la réalisation d’une croissance soutenue.
Comme en témoigne une étude portant sur la Roumanie, il a été souligné que la promotion des IDE peut avoir un impact significatif pour l’amélioration de la qualité des exportations nationales.
Pendant ce temps, un autre document a étudié la relation entre le facteur-prix et les caractéristiques firme-pays-industrie. Parmi les conclusions, il a été constaté que la prime à la compétence est plus élevée dans une industrie à forte intensité de compétences (dans un pays donné) et probablement plus élevée dans un pays abondant en compétences.
D’autres questions tout aussi politiquement pertinentes ont été abordés au cours de cet atelier et nous vous invitons à consulter les articles et présentations PowerPoint qui ont été présentés ci-dessous (liste mise à jour progressivement).
Accédez aux présentations et aux papiers du Workshop:
Ishac Diwan: Private sector growth and cronyism in Egypt (PPT) – The Effect of Cronyism on Private Sector Growth in Egypt (papier en pdf)
Matej Bajgar: Climbing the Rungs of the Quality Ladder: FDI and Domestic Exporters in Romania (Téléchargez le PPT), (Téléchargez le papier en pdf)
Chahir Zaki: Trade and Access to Finance of SMEs: Is there a Nexus ? (Téléchargez le PPT), (Téléchargez le papier en PDF)
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* FEMISE a participé avec l’aide financière de l’Union Européenne dans le contexte du projet Commission Européenne-FEMISE sur: « Support to economic research, studies and dilaogue of the Euro-Mediterranean Partnership”.