Comment développer les technologies dans les pays du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord ? De la réforme du système éducatif à la lutte contre la corruption, les défis sont nombreux pour améliorer l’économie de la région. Les experts du FEMISE et de l’ERF (Economic Research Forum) ont défini les pistes qui apporteraient une nouvelle dynamique par le biais de l’innovation.
Relever les défis
Si dynamiser le domaine de l’innovation constitue sans doute un pas vers le progrès, dans les pays d’Afrique du Nord, la problématique de la jeunesse sans emploi liée au manque d’opportunités et d’investissements efficaces reste un défi important.
La révision du système éducatif tout comme des qualifications plus adaptées au marché du travail y sont donc nécessaires. En plus de soutenir les entrepreneurs par des aides financières, l’Etat est invité à intervenir dans plusieurs domaines : « il faut éliminer toutes sortes d’obstacles institutionnels, protéger les innovateurs avec des systèmes de propriété intellectuelle, créer des technopoles », suggère Jean-Eric Aubert.
Le rapport indique que 31% des entreprises de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ont dû verser des pots-de-vin au cours des trois dernières années, alors que la moyenne mondiale se situe aux alentours de 17%. « La lutte contre la bureaucratie réduira les opportunités de corruption », ajoute Jean-Eric Aubert.
Les économistes suggèrent également de développer « l’innovation frugale », présentée comme « tout ce qui ne coûte pas cher, qui consomme peu de ressources d’énergie, et qui est utile à un grand nombre de gens ».