Résumé :
La mobilité intergénérationnelle de l’éducation fait référence à la mesure dans laquelle les acquis de l’éducation sont capables d’évoluer d’une génération à l’autre. Sans mobilité intergénérationnelle dans l’éducation (c’est-à-dire une élasticité de l’éducation intergénérationnelle égale à 1), tous les enfants pauvres deviendraient des adultes pauvres et tous les enfants riches deviendraient des adultes riches supposant que des niveaux d’éducation plus élevés conduisent à des revenus plus élevés. Dans le cas d’une mobilité intergénérationnelle complète (l’élasticité de l’éducation intergénérationnelle proche de zéro), il n’y aurait pas de relation entre les antécédents familiaux et les résultats de l’éducation des adultes. Si l’inégalité en matière d’éducation peut être considérée comme un indicateur de l’égalité des résultats, l’indicateur de mobilité intergénérationnelle peut être considéré comme un indicateur de l’égalité des chances.
Le présent document met l’accent sur le statut des femmes en évaluant leur mobilité intergénérationnelle et l’inégalité du niveau de scolarité dans les pays arabes. Ce travail est basé sur des données agrégées annuelles par pays (1950-2010) de Barro-Lee sur le niveau de scolarité. Outres les gains tirés d’une vaste littérature, les résultats obtenus montrent des tendances récentes en matière de mobilité éducationnelle, des inégalités entre sexes qui faiblissent mais toujours existantes.
En outre, la mobilité intergénérationnelle de l’enseignement est plus élevée que celle dans la plupart des économies d’Europe centrale et orientale (ECE). Cela apparaît également lors de l’estimation des inégalités et de la mobilité intergénérationnelle pour les hommes et les femmes par niveau d’éducation. Les pays arabes connaissent une tendance croissante des niveaux de scolarité qui sont encore plus élevés pour les hommes que pour les femmes. Même avec des inégalités décroissantes, une égalité plus faible est observée chez les femmes. En outre, une mobilité intergénérationnelle croissante est établie. Mais, en ce qui concerne les inégalités, les écarts entre les pays arabes sont importants. Cela implique que l’échelle de la mobilité sociale pourrait être moins opérationnelle que par le passé avec des demandeurs d’emploi potentiels de plus en plus instruits. Les courbes de Gatsby confirment ces résultats sur la plupart des pays arabes, mais montrent leur utilisation limitée pour les économies de la CEE.