FEMISE a le plaisir de lancer sa nouvelle série de Policy Briefs, issues de documents de recherche approfondis présentés lors des conférences annuelles du FEMISE. Ces Briefs s’appuient sur la recherche scientifique et proposent des recommandations politiques concrètes pour relever les défis critiques de la région euro-méditerranéenne.
L’objectif de cette nouvelle série de Policy Briefs est de fournir aux décideurs politiques, aux organisateurs internationaux, aux chercheurs et aux parties prenantes de la région UE-Med, des recommandations politiques fondées sur la recherche qui : prônent une meilleure intégration UE-Med ; favorisent la mobilisation des investissements envers la transition verte et les économies durables ; autonomisent les jeunes grâce à l’innovation et au plaidoyer en faveur de l’entrepreneuriat ; et facilitent une intégration meilleure et plus égalitaire des jeunes et des femmes, dans le but de créer des voies vers un emploi décent.
Ces Policy Briefs aspirent à susciter un dialogue et une action efficaces dans toute la région UE-Med.
Contexte
La région euro-méditerranéenne est confrontée à des interdépendances financières complexes où les chocs économiques des principales économies de l’Union européenne (UE) influencent considérablement la stabilité des pays du sud de la Méditerranée (PSM). Cette interdépendance souligne la nécessité de politiques qui soutiennent une libéralisation financière progressive tout en renforçant les cadres institutionnels pour atténuer les risques d’instabilité et de crise.
Ce Policy Brief du FEMISE explore les retombées financières dynamiques entre l’UE et les PSM – Liban, Tunisie, Maroc et Jordanie – en utilisant une modélisation avancée de régression vectorielle structurelle (SVAR). Elle met en évidence les vulnérabilités des PSM aux chocs externes, en particulier ceux de l’UE, et propose des stratégies concrètes, telles que l’amélioration des marchés obligataires nationaux et l’adoption d’une libéralisation financière progressive, pour promouvoir la stabilité et l’intégration régionales.
En synthétisant les enseignements tirés de l’analyse empirique et des cadres politiques, cette note fournit aux parties prenantes des recommandations essentielles pour favoriser la stabilité financière, améliorer la résilience économique et approfondir les liens financiers euro-méditerranéens. Les résultats contribuent à une feuille de route pour une intégration financière durable qui profite à la fois aux économies du nord et du sud de la Méditerranée.
Résumé
À l’aide d’un modèle de régression vectorielle structurelle (SVAR), cette étude analyse les retombées financières dynamiques des principales économies de l’Union européenne (UE) sur leurs voisins du sud (Liban, Tunisie, Maroc et Jordanie) et leurs implications sur l’intégration et la stabilité financières régionales.
Nos résultats empiriques montrent que les principales économies de l’UE peuvent générer des retombées régionales importantes grâce aux liens avec les marchés financiers régionaux. Nous soutenons donc qu’avec le renforcement de l’intégration financière euro-méditerranéenne et la vulnérabilité des pays du sud de la Méditerranée (PSM), la libéralisation financière devrait être mise en œuvre progressivement car il est nécessaire de veiller à ce que des infrastructures institutionnelles appropriées, telles que des réglementations prudentielles et une supervision solides, soient mises en place afin d’éviter toute instabilité financière ou crise future potentielle. En outre, le développement du marché obligataire national des PSM devrait être une priorité pour réduire l’instabilité financière et s’attaquer aux effets de débordement négatifs existants dans la région euro-méditerranéenne.
Lire le Policy Brief complet ici
Ce Policy Brief fait partie de la série de Policy Briefs du FEMISE et est basé sur le document de conférence du FEMISE intitulé : « Intégration financière, stabilité et retombées dans la région euro-méditerranéenne : implications pour les marchés financiers renforcés des PSM » par les mêmes auteurs.
Les opinions et le contenu de ce document relèvent de la seule responsabilité des auteurs et ne peuvent en aucun cas être considérés comme reflétant la position du FEMISE, de l’IEMED, de l’ERF ou de l’AECID