Malgré les performances enviables, le Maroc et la Tunisie sont obligés de faire mieux pour réduire le chômage, notamment celui des diplômés de l’enseignement supérieur. En effet, les résultats en matière d’emploi des nouveaux diplômés sont faibles et se détériorent. Les capacités d’insertion des primo-demandeurs d’emploi parmi les diplômés de l’enseignement supérieur sont encore plus faibles au Maroc qu’en Tunisie. En effet, les taux de chômage des diplômés dépassent les 30%. L’augmentation du chômage de la population active de niveau supérieur dénote un important décalage quantitatif entre l’offre et la demande d’emploi qui s’est creusé particulièrement durant les dernières années. En effet, les créations nettes d’emplois ayant profité à la population de niveau d’enseignement supérieur n’arrivent pas à couvrir les demandes additionnelles d’emploi.
La nature du diplôme et le sexe du diplômé demeurent les principaux déterminants de l’insertion dans le marché du travail. Les maîtrisards et les techniciens supérieurs sont les catégories les plus touchées par le chômage. Et indépendant du type du diplôme il existe une nette disparité de chômage entre les deux sexes, les femmes sont nettement plus touchées par le chômage que les hommes.
L’analyse du rendement des investissements dans l’enseignement supérieur révèle que ces investissements ont contribué à l’amélioration de productivité du facteur travail essentiellement dans les branches d’industrie chimique et des industries mécaniques et électriques.