Résumé :
Premièrement, ce rapport analyse le cadre institutionnel qui gouverne et facilite le mouvement des facteurs (force de travail) et le commerce des biens entre les pays de l’UE et méditerranéens. Deuxièmement, des analyses empiriques sont conduites pour analyser l’impact des migrations sur le commerce bilatéral entre l’UE et les pays méditerranéens et sur la diversité des produits dans l’UE. Les analyses sont conduites en fonction de l’origine méditerranéenne ou d’Europe de l’Est des immigrants. Les analyses commerciales couvrent tant les exportations que les importations bilatérales au niveau sectoriel et la diversité des produits est mesurée en se concentrant sur l’emploi et le nombre d’entreprises au niveau sectoriel.Les résultats empiriques rejettent l’hypothèse néo-classique que le mouvement de facteur (travail) est un substitut du commerce international. Dans presque tous les cas, il est trouvé que les migrations ont un impact significatif sur les exportatons et les importations. Ce résultat supporte et valide ?l’hypothèse de pont d’information? qui augmente le commerce en réduisant les coûts de transaction. Les résultats empiriques montrent aussi que les migrations ont un effet sur la diversité des produits dans certains secteurs, ce qui justifie l’existence d’une ?préférence nationale déplacée? qui augmente les importations en provenance du pays d’origine et incite à produire dans certains secteurs du pays d’accueil.En considérant la prespective ci-dessus et en prenant en compte la question de l’immigration, l’intégration régionale des pays méditerrannéens vers l’UE est encore un défi à surmonter afin bénéficier des bénéfices potentiels de la mondialisation et du libre échange. Le déveoppement d’une relation euro-méditerrannéenne initiée à Barcelone en 1995 a déjà généré de nombreux résultats positifs qui doivent être consolidés dans le futur. Les recommandations politiques devraient inclure la façon dont les institutons devraient être changées afin de résoudre la question des migrations, et quelle politique migratoire elles devraient mettre en place dans le futur vu qu’il y a des moyens efficaces de faire face à cette question. Le processus de Barcelone est très centré sur la dimension inter-gouvernementale; la société civile, y compris les milieux d’affaires, devrait donc être activement et pleinement associée à l’Union de la Méditerrannée dans les nouveaux organismes de la structure institutionnelle.