Les entreprises petites et moyennes entreprises (PME) représentent un pourcentage élevé du total des entreprises et contribuent de manière significative au développement économique des pays en étant un moteur de l’innovation. Toutefois, les PME sont confrontées à une concurrence croissante de nouveaux marchés et doivent pour survivre accroitre leur compétitivité, notamment par l’amélioration de la productivité.Au fil des ans, la littérature empirique a étudié les liens entre la productivité et ses différents contributeurs. À cet égard, la littérature divise ces déterminants en deux groupes. Le premier groupe est constitué par les déterminants sur lesquels l’entreprise exerce un contrôle. Selon la littérature, une entreprise peut augmenter la productivité grâce à la restructuration et l’adoption de meilleures pratiques, et en investissant dans la formation et les technologies de l’information. Le deuxième groupe est constitué des déterminants qui échappent au contrôle de l’entreprise, facteurs sont liés à l’environnement dans lequel opère l’entreprise, ce qui inclut la concurrence et la réglementation.Une analyse comparative de la productivité dans plusieurs pays montre que la productivité des PME en Palestine est faible. L’Egypte comme la plupart des pays MENA a de faibles niveaux de productivité, ce qui a été attribué à un climat d’investissement défavorable. Différentes études menées au Maroc suggèrent que les programmes de formation contribuent positivement à la productivité du travail dans les années qui suivent la formation (Sekkat, 2011), et que des politiques au niveau sectoriel (comme la mise à niveau de la technologie dans l’industrie manufacturière) sont plus efficaces pour améliorer la productivité (Chemingui, 2005). Une demande croissante du marché attire les entreprises sur le marché et, dans les périodes de ralentissement économique, les entreprises survivantes connaissent une productivité accrue (Achy et Sekkat, 2010). En Belgique, le principal moteur de la productivité a été l’approfondissement du capital (Biatour et Kegels, 2008).En utilisant une fonction de production Cobb-Douglas, l’étude a calculé la productivité du travail et de la productivité globale des facteurs (PGF) en fonction de l’activité manufacturière et la taille de l’entreprise. L’analyse montre que la Belgique a les niveaux de productivité les plus élevés dans presque toutes les activités considérées. Cependant, lorsqu’on se concentre sur la PGF, les pays de la région présentent des chiffres plus importants. La moyenne de la PGF est la plus élevée dans le cas de l’Egypte. La productivité des grandes entreprises par rapport à celui des petites entreprises est plus élevé dans le cas du Maroc et de l’Egypte.L’analyse économétrique a montré qu’il existe des différences entre la productivité du travail des PME et des grandes entreprises. Il est également évident que les différences de productivité du travail entre les entreprises, petites et grandes, dépendent de l’industrie. En effet, chaque fois que de telles différences existent, les PME ont tendance à être moins productives que les grandes entreprises dans la même industrie. En outre, les différences de productivité dépendent aussi des caractéristiques du pays. Ainsi, les différences de productivité dépendent à la fois de l’industrie et du pays. Il est évident que les PME du Sud ont tendance à présenter des niveaux de productivité plus faibles, quel que soit le secteur, alors que dans les écarts nord de la productivité peut être positifs ou négatifs selon l’industrie. De l’analyse effectuée, il semble que les principaux déterminants de la productivité sont donc les suivants: l’âge de l’entreprise (Maroc uniquement), la part des exportations dans la production d’une entreprise, l’intensité de la concurrence dans une industrie et l’intensité technologique dans une industrie.
A partir des résultats ci-dessus, un certain nombre de recommandations peuvent être formulées en vue d’améliorer la productivité des PME. Tout d’abord, en raison de la contribution de la concurrence à la productivité, la politique de concurrence doit être mise en place et appliquée. Deuxièmement, des réformes devraient être mises en ?uvre pour faciliter l’accès au capital des PME. Troisièmement, il est aussi nécessaire de mettre en place des stratégies d’exportation efficaces.