Résumé :
La région Méditerranéenne (MED) est devenue une zone réactive tout au long de l’année 2011, et continue en 2012. L’impact négatif du ralentissement économique a été aggravé par les soulèvements en Afrique du Nord (NA) (» réveil arabe» ), et par des épisodes de la dette nationale dans les pays du Sud de l’Union Européenne (EU). Les principaux défis sont l’augmentation du chômage, l’aggravation de la pauvreté, les difficultés dans l’accès à l’emprunt international, ainsi que l’extension de l’instabilité sociopolitique. Dans ce contexte, il est important d’étudier dans la région le rôle des industries compétitives, qui pourraient jouer dans la promotion de la reprise économique et, en général, le règlement de la base du développement social. À cet égard, la présente enquête a été consacrée à l’analyse de l’industrie du tourisme dans la région MED, et aux moyens qui ont contribué à l’objectif du développement régional. Les activités touristiques attirent de nouveaux revenus, maintiennent l’ouverture des pays ainsi que sa richesse culturelle, elles permettent également de réduire la pauvreté en créant des emplois et de contribuer à la construction d’infrastructures, renforçant ainsi la cohésion sociale et la stabilité du pays d’accueil. En outre, comme le montre les données de l’OMT, en 2011, la région MED a été la première destination mondiale, avec 182 millions de touristes (18% de part de marché mondiale) et des recettes de l’ordre de 176 milliards d’euros (17%). Afin de faire face à un tel objectif aussi ambitieux, nous nous sommes concentrés sur l’étude de trois principales destinations de la région MED, à savoir : l’Espagne, la Turquie et l’Egypte. Les trois pays possèdent des parts importantes dans l’industrie du tourisme au sein de leur économie nationale, et nous permettent de caractériser la situation de la région MED.Le premier chapitre de l’étude a été consacré à dresser un aperçu des atouts du secteur du tourisme dans ces trois pays Méditerranéens. En général, nous avons vu que ce secteur représente une part pertinente dans les PIB nationaux, autour de 10-15%, ce qui crée d’importants niveaux d’emploi (11%). Il favorise également les possibilités d’emploi pour les ensembles « sensibles » de la société, comme les femmes et les jeunes, tous au-dessus de la moyenne de l’économie. De même, nous avons constaté la nécessité d’améliorer la qualification de la main-d’?uvre dans les activités touristiques de la région (pas pertinent pour l’Egypte). Les principaux efforts doivent être centrés sur les actions de formation définies dans les niveaux secondaires et universitaires. En outre, les activités touristiques montrent d’importantes interconnections avec d’autres secteurs de l’économie. L’énergie, la construction, l’immobilier, les produits liés à la nourriture, les services financiers, les services culturels et les activités sportives sont étroitement liés au processus de production du tourisme. Ces effets multiplicateurs, qu’ils soient directs et indirectes, de la demande touristique sont importants pour les économies Méditerranéennes, et en particulier pour ces industries connexes. Il s’agit d’un résultat important, étant donné que dans nombre de ces pays ces industries ont souffert de l’impact de la crise. Ainsi le tourisme devient une activité stratégique pour l’amélioration des conditions de construction, des finances et de la culture.La croissance du tourisme a été intense dans un passé proche pour toute la région, avec des taux bien supérieurs à ceux de l’économie générale pour les arrivées et les recettes. Malgré le ralentissement au cours de l’année 2009, la reprise a été significative et robuste pour le tourisme. Ce secteur est devenu un levier de croissance pour le développement au sein des économies régionales, peut-être une des rares activités avec une croissance significative depuis le choc de 2009. Concernant la situation au Nord de l’Afrique elle n’est pas positive, en effet les pays subissent les effets des épisodes du printemps arabe. Malgré une légère reprise des arrivées dans certains pays, comme la Tunisie, le niveau de sécurité est maintenant un problème pour l’industrie du tourisme dans la région. Les autres destinations comme la Turquie et l’Espagne ont au contraire, reçu tous ces touristes ayant réorientés leurs voyages en provenance des pays d’Afrique du Nord, avec des hausses de plus de 10% en nombre d’arrivées en 2011 et 2012. Les principales destinations des pays Méditerranéens sont dans les zones balnéaires, avec de nouveaux produits émergents et des activités intéressantes liées à l’industrie du tourisme. Le tourisme médical et de santé, le tourisme culturel en général, les activités urbaines et rurales, les activités liées à la nature, le golf et le sport, etc, sont les tous nouveaux produits présentant des taux de croissance à deux chiffres ces dernières années. Tous les rapports présentés prônent l’augmentation dans l’avenir du tourisme à destination des pays Méditerranéens, tout en réfléchissant sur le renouvellement des activités historiques traditionnelles liées au soleil présent dans cette région.En termes d’offre, les activités touristiques sont confrontées à un besoin d’augmenter la taille des établissements, dans le but de réaliser des économies d’échelle et d’efficacité. La croissance de l’offre touristique a été importante au cours des années passées lors du boom économique, entre le milieu des années 1990 et 2007. En conséquence, le nombre d’établissements, le niveau de l’emploi et les investissements totaux ont augmenté intensément. Cela a permis la création de nouveaux emplois dans l’ensemble de la région, avec plus de 800.000 emplois en Espagne, et près de 400.000 en Turquie. Quand la crise a commencé, l’ajustement du secteur a été de moindre importance pour l’Espagne et la Turquie, avec une demande internationale qui a soutenu le niveau d’activité. Au contraire de l’Egypte, où le réveil national a clairement un impact sur le secteur du tourisme, avec des conséquences sur l’emploi, sur les revenus et les plans d’infrastructure, ainsi qu’un impact majeur dans la capitale au Caire. Le développement de l’industrie du tourisme à une échelle importante d’internationalisation a été réalisé ces dernières décennies dans la région MED. Cela a permis de développer des entreprises plus solides dans ce secteur, avec de nouveaux partenaires situés dans les économies en pleine croissance telles que l’Asie et l’Amérique latine.Le deuxième chapitre de l’étude développe une approche macroéconomique sur les déterminants des flux touristiques, avec un accent particulier sur la région MED. En utilisant un modèle de gravité, nous avons vu le rôle des facteurs pertinents socio-économiques et politiques dans la promotion des flux entrants et sortants de touristes. Les principaux résultats ont surtout montré le rôle de la distance dans la promotion du tourisme. Les arrivées de touristes dans les destinations MED et dans le monde entier, proviennent de zones proches. Dans la région MED, l’origine des touristes est majoritairement celle des pays de l’UE, de la région MENA (pays du Golfe), et des pays de la CIS (Russie principalement). Pour le reste du monde, les touristes voyagent aussi le long de leur continent d’origine. Une telle série de résultats soulève plusieurs questions politiques: les liens historiques et sociaux entre les pays doivent être pertinents dans la promotion des flux touristiques (liens coloniaux, la langue, la culture, appartenance à la même région, etc), la localisation géographique (et culturelle) est également importante afin de définir l’importance du tourisme dans les accords bilatéraux. Dans le cas des destinations Méditerranéennes, des campagnes de promotion doivent alors se concentrer sur les clients potentiels des destinations proches (UE, Golfe, Russie, Europe de l’Est), ainsi que sur ceux provenant de certains nouveaux pays (Inde, Chine, Amérique latine). Un autre résultat de cette partie de l’étude montre l’importance des relations politiques entre les pays dans la promotion des arrivées de visiteurs: les accords bilatéraux, les restrictions de visas et les relations diplomatiques sont des variables pertinentes et ont une influence sur le volume des flux touristiques. L’influence des restrictions sur les visas est un résultat inédit fourni par la recherche actuelle dans les études du tourisme, et nous avons été en mesure d’améliorer les techniques d’estimation pour capturer cet effet au niveau empirique. Le modèle utilisé prend en compte l’hétérogénéité temporelle et par pays à partir de techniques de panel, ainsi que d’autres facteurs liés notamment à la résistance multilatérale. Comme l’a montrée la littérature, le modèle nous permet d’améliorer techniquement la mesure d’un tel effet en ce qui concerne les études précédentes. En outre, le dernier type d’effets capturés par notre modèle montre le rôle des liens économiques dans la promotion des arrivées de touristes. À cet égard, le commerce bilatéral et les flux migratoires augmentent aussi le volume des arrivées de touristes comme nous l’avons vu.En tant que résultat général, nous avons montré que plus la relation entre le pays d’origine des touristes et le pays de destination est forte, plus le nombre de voyages bilatéraux est élevé, soit de fort flux sortants ou entrants. Pour ce qui est de l’effet de visa, il semble restreindre l’arrivée des touristes en provenance des pays en développement, ainsi que les flux des voyageurs en partance des pays à fort et à faible revenu. En particulier, les restrictions de visas jouent un rôle dans la réduction des entrées en Europe de l’Est, en Asie centrale, en Amérique latine, dans les pays MENA et en Afrique sub-saharienne, ainsi que dans la réduction des sorties en Europe orientale, en Asie centrale, en Afrique sub-saharienne, en Europe occidentale et en Amérique du Nord. Il s’agit d’un résultat important pour la région MED, étant donné que les restrictions sur les visas peuvent réduire les arrivées de touristes en provenance d’Europe orientale qui voyagent de plus en plus vers cette destination. En outre, les pays MENA sont clairement touchés par les restrictions de visas, en réduisant de 23% le nombre d’arrivée. L’obligation de visa semble également limiter les entrées d’Européens de l’Ouest et d’Amérique du Nord, les deux visiteurs étant importants en Tunisie, en Egypte, en Turquie et dans d’autres pays de la région MENA. L’impact des restrictions sur les visas semble réduire le total des arrivées autour de 20-30%. Un tel résultat soulève des implications politiques évidentes, étant donné que toute amélioration favorisant la facilité d’obtenir un visa rendrait une croissance remarquable pour les entrées de touristes, ainsi que des recettes futures pour les pays MENA. Comme le montre le modèle, l’effet negatif lié au visas est supérieur aux effets positifs liens économiques et politiques.La dernière partie de l’étude met en ?uvre une approche microéconomique pour capturer les facteurs explicatifs de la performance de l’industrie touristique dans la région Méditerranéenne. Elle est réalisée au cours de deux chapitres, le troisième chapitre est consacré à estimer les principaux facteurs de dépenses des touristes, et le quatrième chapitre se concentre sur l’analyse des variables qui influent sur la satisfaction et la fidélisation du comportement des touristes. Ces deux points semblent pertinents sur le plan politique, afin de fournir de l’information pour la viabilité future de l’industrie du tourisme. Le troisième chapitre de l’étude traite des facteurs qui expliquent les dépenses totales des touristes. Nous avons analysé le comportement quotidien des dépenses des touristes, et sa relation avec la durée de séjour des visiteurs dans les différentes destinations. Les principales variables retenues couvrent les caractéristiques des destinations, les profils individuels des touristes et certaines caractéristiques liées au voyage en lui-même. Les variables explicatives comprennent plusieurs variables muettes afin de savoir si le touriste profite ou non de différentes activités durant son séjour. Nous avons également en variable de contrôle les caractéristiques socio-économiques touristiques, tels que l’âge, le niveau d’éducation et le niveau de revenu, et les caractéristiques de voyage, comme le type de transport, le type d’hébergement, la taille du groupe, la société, les raisons principales de ce voyage, les visites précédentes, et la durée du voyage. Enfin, nous incluons une variable temporelle pour tenir compte des variations du cycle économique, et la variable mois pour tenir compte des effets saisonniers des destinations. Afin de répondre à cette étude, nous nous sommes appuyés sur des données d’enquête recueillies dans les différents pays.Les principaux résultats confirment la pertinence de tous ces facteurs dans la conduite quotidienne des dépenses des touristes. Les destinations balnéaires, comme ceux de la région MED, devraient se lancer dans le développement de nouvelles sources d’approvisionnement, des activités ou des produits touristiques, afin de compléter l’offre traditionnelle basée sur l’exploitation des avantages naturels. Les activités importantes qui augmentent les dépenses moyennes des touristes par jour sont le golf, les casinos, les événements sportifs, et la gastronomie. Toutes ces activités sont présentes sur la côte MED. La gastronomie est l’un des avantages concurrentiels de la région, et il y a eu une impulsion de l’activité liée au golf dans ces destinations. Les manifestations sportives sont de plus en plus une offre touristique présente dans différentes villes de la Méditerranée. De ce fait, tout ceci étant émergents contribuent à augmenter les dépenses quotidiennes des touristes qui visitent la côte méditerranéenne. Un autre objectif principal de l’étude était d’analyser la durée du voyage, car il constitue l’autre élément clé expliquant le chiffre d’affaire total. Nous avons constaté que la durée du trajet possède une relation négative avec les dépenses quotidiennes, un long voyage sera associé avec de plus petites dépenses quotidiennes. Le cas le plus intéressant de l’étude ici est d’étudier les touristes qui séjournent dans les hôtels avec ceux utilisant leur propre habitation. Pour ces deux groupes, nous avons vu que le séjour et le comportement des dépenses quotidiennes varient considérablement. Ce résultat fait remarquer la différence d’approche des vacances au soleil démontrée par ces deux groupes de touristes, qui sont conformes à plus de 80% du nombre total de visiteurs à venir vers des destinations MED. Un résultat général ici remarque que, si l’on veut définir un objectif de recettes totales pour une destination particulière, en termes d’horizon durable, il est nécessaire de trouver un équilibre entre la durée de séjour et les dépenses quotidiennes des touristes.D’autres constatations ont également confirmé que les caractéristiques socio-économiques et le voyage sont des facteurs importants de conduite dans le choix des dépenses touristiques. Les caractéristiques socio-économiques des dépenses touristiques sont principalement influencées par le niveau de revenu. Les touristes à revenu élevé semblent dépenser 50% de plus qu’un groupe de touriste à faible revenu dans le cas de l’Espagne, et 18% dans celui de la Turquie. Le niveau relatif de richesse du pays d’origine des touristes (représentée par GDPpc) semble aussi affecter sa capacité de dépense. L’âge et le niveau d’étude montrent des effets de second ordre, bien qu’affectant les niveaux de dépenses aussi.Les caractéristiques des voyages apparaissent comme les principaux facteurs de dépense journalière individuelle des touristes. Le facteur le plus important est démontré par le type d’hébergement choisi par les touristes. Les touristes séjournant dans une maison secondaire dépensent 79% de moins par jour que ceux qui séjournent dans les hôtels. Le résultat est assez étonnant étant donné que l’hébergement en résidence secondaire, est devenu l’option préférée par une partie importante de touristes visitant la côte espagnole Méditerranéenne. Dans le cas turc, le choix d’hébergement est principalement celui des hôtels dans plus de 90% des cas. En moyenne, les dépenses totales en Espagne se révèlent être de 748 euros par visite (100,91 euros par jour, le temps des séjours est de 7,42 jours), tandis qu’en Turquie, il est de 720 euros (72 ? par jour avec 10 nuits de séjour en moyenne). En ce sens, les deux destinations montrent des niveaux de dépenses totales similaires pour le voyageur moyen, bien que le séjour en Turquie soit un peu plus long, et la dépense quotidienne en Espagne soit un peu plus élevée. En revanche, les touristes qui séjournent en maison secondaire en Espagne restent une plus longue période (plus de 15 jours), mais avec une baisse des dépenses journalières. L’attachement et la fidélité du touriste permet une augmentation de la destination, et les touristes deviennent des habitués dans leurs vacances annuelles, comme nous le verrons au chapitre 4. De cette façon, et malgré quelques différences temporaires entre les deux destinations, les similitudes sont très présentes le long de la côte MED. Il existe d’autres caractéristiques importantes menant à des dépenses qui sont : la raison principale du voyage (+26% de dépenses si le visiteur vient à des fins commerciales), la taille du groupe (+44% pour les personnes venant seules), les compagnons de voyage (+ 21% pour les déplacements entre amis). Pour le cas de la Turquie, les caractéristiques du tourisme, le niveau d’éducation, le niveau de revenu des personnes âgées, le GDPpc, ainsi que les caractéristiques des voyages, comme la taille du groupe, le but de la visite, se révèlent être les principaux moteurs dans le comportement de dépense des touristes.Pour le cas de l’Egypte, nous n’avons pas été en mesure d’accéder aux données microéconomiques nécessaires à la suite des deux exercices des chapitres 3 et 4, en raison de problème de confidentialité alléguée par les institutions regroupant les informations. De cette façon, nous avons été en mesure de parvenir à une approche descriptive à la fois pour les questions de dépense et de la satisfaction-fidélité (voir chapitre 1). En général, nous avons constaté que les questions de dépense semblent être similaires à celles des visiteurs d’Espagne et de Turquie, en termes de dépense par jour (environ 100 $ US), de durée de séjour (10-11 jours). Il a été identifié que les touristes dépensent en moyenne 31% de leurs dépenses totales dans les hôtels et 69% de leur dépenses en dehors des hôtels, avec des sorties de dépenses importantes en matière de divertissement et de culture (19%), d’achats (18%), et d’autres aliments et boissons à l’extérieur de l’hôtel (11%). Pourtant, cette tendance est différente selon l’origine des touristes, les touristes en provenance des pays arabes, à savoir la Région du Golfe (Arabie saoudite, Koweït, Emirats Arabes Unis, Bahreïn, Qatar et Oman) ont tendance à avoir un profil différent de dépense par rapport à la tradition des visiteurs occidentaux (principalement de l’UE et de l’Amérique du Nord). La raison de ce motif s’explique par le fait que les touristes d’origine arabe dépensent en fonction de leur durée de séjour et de leur fréquence de visite. En effet le Caire est une station balnéaire populaire pour eux, et par conséquent, ils ont tendance à rester durant de longues périodes en Egypte et la fréquence des visites est plus élevée.Le chapitre 4 présente l’analyse des facteurs qui influencent la satisfaction perçue lors du voyage des touristes, et la fidélité envers les destinations, comme des variables essentielles qui garantissent la compétitivité et la viabilité de l’industrie du tourisme en Méditerranée. Les principaux résultats de l’étude montrent comment les perceptions de satisfaction du voyage sont étroitement liées à la caractéristique de la destination, et au profil de touristes. Tout d’abord, il est important de fournir au visiteur potentiel un ensemble d’informations pertinentes sur la destination préalablement à la visite: les prix, les endroits à visiter, les principaux avantages de localisation, d’hébergement et d’alimentation gastronomique, les activités à développer, le trajet, etc. Toutes ces informations permettront au touriste de planifier le voyage d’une manière plus précise, d’où l’amélioration de l’adéquation entre les attentes et les réalisations, ce qui augmentent la satisfaction du voyage. Deuxièmement, les efforts de promotion et de gestion des visiteurs doivent être clairement focalisés sur certaines caractéristiques importantes du visiteur, comme le pays d’origine, la durée du séjour, le niveau de revenu, et les activités réalisées en vacances. Nous avons confirmé à nouveau les principaux avantages des pays MED, comme la gastronomie, l’offre culturelle, le patrimoine historique, les sports nautiques, la douceur et la chaleur du climat. Les touristes sont actifs, ce qui renforce l’attractivité de la région pour les arrivées du monde entier. L’âge des touristes et leurs goûts en matière d’alimentation seraient également un déterminant dans le niveau de fidélité de ces visiteurs. Enfin, l’image créée par une seule destination, qui s’appuie sur les propres avantages principaux maintenus d’année en année, est une variable importante influençant à la fois la satisfaction et la fidélité des touristes. Un autre résultat a démontré la relation étroite qui existe entre la satisfaction et la fidélité des touristes, ce qui est important pour être pris en compte dans les orientations politique concernant le tourisme.L’analyse comparative de la demande touristique pour l’Espagne et la Turquie a également mis en évidence les différences temporaires entre les profils des touristes visitant ces deux principales destinations. De cette façon, il semble se dégager une sorte de relation endogène entre le modèle de spécialisation de la destination (logement, les infrastructures, les fournitures, les activités) et la fidélisation résultant de visiteurs. Dans le cas de l’Espagne, la demande touristique est davantage axée sur l’arrivée des couples et des personnes qui viennent seuls, avec un niveau de revenu moyen-élevé, ayant une maison secondaire et restant au moins 10 jours. Ce type de tourisme présente des niveaux élevés de satisfaction, de fidélisation et d’attachement à la destination. Dans le cas turc, les visites des familles sont le groupe le plus représentatif de touriste, avec une durée de séjour en moyenne comprise entre 2 et 8 jours, principalement logé dans des hôtels et étant d’un plus jeune âge. En conséquence, ce type de tourisme se caractérise par un comportement moins fidèle, bien que leur niveau de satisfaction soit très semblable aux touristes à destination de l’Espagne, les deux destinations ont atteint des niveaux élevés en termes de satisfaction. Pour l’Egypte, en général, un certain nombre de problèmes de l’industrie ont été identifiés. Ils incluent le niveau de propreté, la protection de l’environnement, la qualité des services, les transports, et le manque de services publics (toilettes, points d’infos touristiques, etc.). D’autres domaines d’insatisfaction des touristes étaient liés à la faiblesse des niveaux de services d’infrastructure, des conditions environnementales, des conditions de sécurité, des services de transport dans le pays (aéroport, les chauffeurs d’autobus), de la pollution et des problèmes de circulation en particulier dans le Grand Caire. Ce sont des questions qui causent un niveau relativement élevé d’insatisfaction des touristes. Les activités ayant reçu un niveau de satisfaction relativement élevé comprennent la qualité des établissements d’hébergement, les banques, la douane, le service d’immigration, la beauté du patrimoine historique, la richesse culturelle, l’accueil des locaux et la grande diversité des activités au sein du pays (Croisière sur le Nil, la vie au Caire, le bord de mer en Alexandrie, la mer Rouge, etc.). Enfin, les contributions de tous les chapitres de ce projet ont abouti à des recommandations concernant la politique générale afin d’enrichir le débat sur les enjeux de l’industrie et du développement du tourisme en UE-MED.