L’objectif principal de ce rapport consiste à évaluer l’influence tant directe qu’indirecte d’indicateurs sociaux variés (tels que mesures du capital humain, éducation, inégalité, etc.), ainsi que l’impact de l’ouverture extérieure (en termes d’Investissements Directs Étrangers, et de commerce des biens et services) sur la croissance et la convergence économiques dans la région MENA. Dans tous ces domaines, des recommandations politiques seront également formulées. La motivation derrière ce rapport réside dans le fait que le développement social exerce un impact non négligeable sur la qualité de vie et la cohésion sociale. Il est cependant plus difficile de déterminer l’impact du développement social sur les performances économiques.
Dans un premier temps, le rapport examine le lien entre développement social et commerce international, puis entre développement social et investissements directs étrangers. Enfin la relation entre développement social et croissance économique sera abordée. L’analyse révèle que les indicateurs sociaux influencent fortement les flux commerciaux, qu’ils n’ont qu’un effet limité sur les flux d’investissements directs étrangers et aucun impact direct sur la croissance économique. Cependant, nous pouvons relever plusieurs effets indirects. Nous avons observé, en particulier, qu’un niveau élevé d’ouverture au commerce international conduisait à une augmentation des flux d’investissements directs étrangers. De plus, une large ouverture à la fois, au commerce international et aux IDE est lié positivement à un taux plus élevé de croissance économique. Ainsi, le développement social exercerait une influence sur la croissance, du moins par le biais de l’ouverture extérieure.
Tout d’abord, nous présenterons un bilan des résultats obtenus en matière de mesures générales de développement social, telles que l’indice de développement humain (IDH) –qui correspond à la mesure la plus générale et accessible du développement humain , le coefficient de Gini – l’indice le plus utilisé pour mesurer l’inégalité des revenus, l’indice de discrimination de genre (GDI) mesurant les inégalités entre hommes et femmes; le Gender Empowerment Measure (GEM) – une autre mesure d’inégalité basée sur le genre, et enfin l’indice de pauvreté humaine (IPH) qui mesure le degré de privation des populations défavorisées. Par la suite, nous évaluerons les résultats obtenus à partir de mesures spécifiques, telles que le niveau d’éducation et le taux de mortalité infantile.
À cause de données limitées, nous n’avons pu utiliser que deux mesures globales relatives au développement social (IDH et Gini) dans les régressions sur données de panel pour la période 1980-2004. Nous avons complété nos résultats en panel par les résultats en coupe pour 2006 sur l’ensemble de l’échantillon, ainsi que pour l’échantillon des pays méditerranéens. L’approche en coupe a permis une analyse plus complète des divers aspects du développement social, mesuré à la fois par les indices globaux et spécifiques devenus accessibles seulement ces dernières années. Dans le cadre de ce projet, nous analysons les données commerciales des pays exportateurs (tous les pays de l’UE, de l’OECD, et MENA), ainsi que ceux des pays partenaires (tous les pays du monde ayant plus de 200 000 habitants). Pour des raisons pratiques, nous avons utilisé les termes « exportateurs » dans le cas des pays exportateurs, et « importateurs » pour désigner les pays partenaires.
Développement social et commerce international
Les résultats empiriques concernant la relation entre développement social et commerce international ont révélé dans le cas de l’indice de développement humain, l’existence d’un lien positif et statistiquement significatif entre ces deux variables. Ce lien est valable pour l’ensemble de l’échantillon ainsi que pour les régressions en coupe de 2006. Dans ce dernier cas, l’indice de développement humain est lié positivement aux exportations et aux importations, alors que dans le cas des régressions sur données en panel, ce même lien positif n’existe que concernant les exportations. Cependant, il est important de souligner que dans le cas de l’échantillon limité aux pays méditerranéens, il a été impossible de confirmer ce lien, probablement à cause de la faible variation de l’indice de développement humain dans ces pays.
Les résultats empiriques liés à l’indice Gini montrent que dans le cas des régressions en coupe de 2006, il existe une relation négative entre le niveau de l’indice Gini et le niveau de commerce pour l’ensemble de l’échantillon. Ce résultat laisse supposer qu’une distribution équitable des revenus stimulerait exportations et importations. Néanmoins, ce résultat n’a pas été confirmé lors de l’analyse sur données en panel car le coefficient Gini n’a pas été statistiquement significatif ni dans le cas des exportations ni dans celui des importations. En ce qui concerne l’échantillon uniquement constitué par les pays méditerranéens, le faible nombre d’obervations n’a pas permis de vérifier cette relation.
Les résultats empiriques pour l’indice GDI sont statistiquement significatifs dans le cas des pays exportateurs et importateurs lors de l’analyse en coupe. Ces résultats confirment la relation positive entre le GDI et le niveau de commerce. En d’autres termes, plus la valeur de l’indice GDI est élevée, plus l’inégalité des sexes diminue. Cependant, concernant l’échantillon des pays méditerranéens, l’indice GDI apparaît statistiquement significatif pour les pays exportateurs seulement. Cela implique que le faible niveau d’inégalité des sexes dans les pays méditerranéens est positivement lié à leurs exportations. Les résultats empiriques pour le GEM indiquent que ce lien est positif et statistiquement significatif seulement pour le pays exportateur dans le cas de l’analyse en coupe. Plus d’égalité dans la participation économique et la prise de décision entraîne un plus haut niveau d’exportation. Le résultat est le même pour l’échantillon des pays méditerranéens. Enfin, les résultats empiriques pour le HPI indiquent un lien négatif et statistiquement significatif dans le cas des pays exportateurs et importateurs. Cela implique qu’un faible niveau de pauvreté va de pair avec un niveau plus élevé de flux commerciaux. Ce résultat est partiellement confirmé pour l’échantillon des pays méditerranéens dans le cas des pays rapporteurs (pays exportateurs). Cela voudrait dire que le faible niveau de pauvreté dans les pays méditerranéens est pour le moins positivement lié à leurs exportations.
La désagrégation de l’indice de développement humain (IDH) en ses diverses composantes montre qu’une partie d’entre elles seulement est susceptible d’influencer les flux de commerce international. En particulier, nous avons constaté, que le faible taux de mortalité infantile, mesure reflétant une bonne qualité du système de santé, est associé positivement aux exportations dans le cas de la régression en coupe pour 2006 et dans celui de la régression pour l’ensemble de l’échantillon. Le même résultat a été obtenu pour l’échantillon des pays méditerranéens. Cependant, nous n’avons pas trouvé la même relation concernant les importations.
Les résutats obtenus relatifs au niveau d’éducation montrent que le taux d’analphabétisation est positif et statistiquement significatif pour les pays importateurs dans l’analyse en coupe pour 2006, alors que le niveau moyen de scolarisation dans le cas de la régression sur données en panel, est positif et statistiquement significatif pour les pays exportateurs. Ce résultat n’est pas confirmé pour les pays méditerranéens.
La désagrégation du GEM en ses composantes dans la régression en coupe pour 2006 a produit des résultats mitigés. Par exemple, la variable mesurant la participation politique des femmes (c.a.d. le pourcentage de sièges parlementaires tenus par des femmes) indique un signe positif. Cela voudrait dire que la forte participation des femmes dans les parlements nationaux est positivement liée au niveau de commerce.
Enfin, nous avons examiné la relation entre libertés individuelles et niveau de commerce. Dans le cas de la régression en coupe pour 2006, les droits civils sont statistiquement significatifs seulement pour les pays exportateurs, alors que dans le cas des données sur panel, ils l’ont été pour les pays exportateurs et importeurs. Autrement dit, le niveau élevé garantissant les libertés individuelles est positivement associé au niveau de commerce. Ces derniers résultats ont également été confirmés pour l’échantillon des pays méditerranéens.
Développement social et Investissements Directs Étrangers
Nos résultats empiriques concernant la relation entre développement social et flux d’IDE montrent que dans le cas de l’IDH, il existe une relation positive et statistiquement significative entre ces deux variables. Cependant, cette relation est valable seulement pour l’ensemble de l’échantillon de la régression sur données en panel et n’est pas confirmée dans le cas de la régression en coupe pour 2006. Notre analyse a montré que l’IDH influence les décisions des investisseurs étrangers sur le long terme, et non sur une année déterminée. Ainsi, nos résultats empiriques corroborent seulement de manière limitée, l’idée qu’un niveau élevé de développement humain attire les investisseurs étrangers.
L’analyse empirique des composantes spécifiques de l’IDH, basée sur les flux agreges d’IDE dans la specification en panel révèle l’existence d‘une relation positive entre l’éspérance de vie, le niveau d’éducation et le flux des IDE. En revanche, la relation entre le taux de mortalité infantile et les flux d‘IDE est négative. Par conséquent, il semblerait qu’une vie longue et saine, ainsi qu’un niveau élevé d‘éducation, soient les facteurs-clés pour stimuler les IDE. Le rôle de l’éducation est plus prononcé lorsqu’il est couplé à une croissance positive des revenus. D’autre part, il semblerait que l’existence de conditions de vie décentes ne soit pas un critère important pour les investisseurs, qui envisagent de placer leur capital à l’étranger, à moins que la distribution des revenus soit irrégulière.
Néanmoins, il est important de souligner que les résultats mentionnés jusque-là, n’ont pas tous été confirmés par les régressions en coupe. En particulier, l’éspérance de vie dans les pays importateurs recevant des IDE, n’est pas statistiquement significative. De plus, l’approche en coupe nous a permis d’identifier la relation négative entre le HPI et le flux d’IDE, indiquant qu’un faible niveau de pauvreté stimulerait les flux d’IDE.
Par ailleurs, l’étude des déterminants d’IDE a montré qu’il existait des déterminants cruciaux affectant le flux d’IDE, qui sont robustes àux differentes méthodes d’estimation, en tenant compte de variables de contrôle. Il s’agit en particulier du degré d’ouverture au commerce international et des libertés individuelles, déterminants statistiquement significatifs dans toutes les régressions. Nous en proposons l’interprétation suivante. Tout d’abord, la part des importations et des exportations dans le PIB joue un rôle majeur dans l’attraction des investisseurs étrangers, indiquant ainsi que le commerce et les IDE seraient complémentaires. L’ouverture au commerce international devrait donc constituer un point central dans les stratégies de développement, puisque l’un de ses effets secondaires est l’intensification des flux d’IDE. Deuxièmement, la perspective d’une plus grande stabilité sociale attire les flux d’IDE. Inversement, la crainte du désordre social et politique constitue l’un des obstacles les plus importants aux investissements étrangers. De plus, un niveau plus élevé de libertés individuelles associé à une mise en application rigoureuse des contrats, promeut les investissements directs étrangers et, semble même plus efficace que les politiques d’égalité des sexes.
Notre analyse indique qu’un engagement accru dans la promotion de l’égalité des sexes n’est pas une facette importante des politiques visant à renforcer les investissements directs étrangers. Les investissements favorisant l’amélioration de l’éducation et de la santé sont adaptés à la création d‘un environnement attirant les investisseurs étrangers. Les gros efforts devraient cependant etre portés sur le maintien et l‘élargissement du degré d’ouverture au commerce, et aux libertés individuelles. Il est essentiel de souligner que toutes ces étapes risquent d’être insuffisantes, étant donné que l’échantillon des pays méditerranéens attire environ 50 pourcent de moins des flux d’IDE que les autres pays, ayant des caractéristiques similaires, mais situés dans d’autres parties du monde.
Développement social et croissance économique
Nos résultats empiriques concernant la relation entre développement social et croissance économique démontrent qu’il existe une relation positive et statistiquement significative entre l’indice de développement humain et la croissance économique. Cependant, ce lien doit être considéré avec prudence puisque l’impact de cette variable sur la croissance n’est pas évident d’un point de vue théorique. Étant donné qu’aucune des composantes sociales de l’IDH n’est significativement liée à la croissance du PIB, nous émettons l’hypothèse que la signification de la variable IDH est essentiellement déterminée par le niveau initial du PIB par habitant.
L’analyse a révélé, que les composantes mesurant l’espérance de vie et le taux de mortalité infantile, n’ont pas un impact statistiquement significatif sur le taux de croissance. Ainsi, au vu de ces résultats empiriques, nous recommandons aux partisans de l’amélioration de la santé dans les pays en développement qui ne connaissent pas encore une baisse du taux de mortalité infantile ni l’augmentation de l’espérance de vie, de s’appuyer sur des arguments humanitaires plutôt qu’économiques. La troisième composante de l’IDH – l’éducation – n’est statistiquement pas significative. Cependant, il est nécessaire de rappeler qu’il existe un long temps de latence entre l’investissement réel dans la scolarisation et l’impact final sur la productivité économique. Les progrès réalisés dans les activités éducatives ne se traduisent pas par l’amélioration de la qualité de la main d’œuvre avant une période de 10 à 15 ans au moins, le temps que les personnes bénéficiant de cette éducation, deviennent actives à leur tour sur le marché du travail. Ainsi, notre analyse empirique suggère que ces mesures spécifiques prises en faveur du développement social, ne sont pas directement liées à la croissance économique. Celle-ci continuera donc à être expliquée par le biais des variables explicatives standards utilisées par les économistes : le niveau initial du PIB par habitant, le taux d’investissement, le taux d’inflation, la taille du gouvernement, la variabilité du taux de change, et l’ouverture au commerce international et aux flux d’investissements.
Dans la perspective de ce rapport, nous sommes particulièrement intéressés par la relation entre l’ouverture extérieure et la croissance économique. Les résultats empiriques indiquent que l’ouverture extérieure au commerce international, ainsi qu’aux IDE est positivement liée au taux de croissance économique. De même, nos résultats empiriques ont prouvé que les mesures de développement social jouent un rôle important dans la détermination des schémas de commerce et des flux d’IDE. De plus, la relation positive entre développement social et commerce est plus forte que la relation entre développement social et IDE. Parallèlement, les afflux d’IDE sont positivement liés au niveau de l’ouverture au commerce. Bien qu’il nous soit difficile de confirmer l’existence d’un lien direct entre développement social et croissance économique, nous avons constaté que le développement social influait sur la croissance de manière indirecte via l’ouverture extérieure.
Recommandations générales
Nos résultats empiriques ont montré que les mesures de développement social étaient importantes pour déterminer le niveau de commerce et d’investissements directs étrangers. Selon ces résultats, les indicateurs de développement social influent directement sur le commerce et les investissements directs étrangers, mais ils n’ont pas d’influence directe sur le taux de croissance économique. Cependant, ils exercent un effet indirect sur la croissance dans la mesure où l’ouverture au commerce international et aux IDE constituent des déterminants significatifs de la croissance. Ainsi, nous pensons que l’ouverture au commerce devrait figurer au centre des stratégies de développement, étant donné que plus d’ouverture au commerce entraîne l’intensification des flux d’IDE, et, stimule ainsi la croissance économique.
La majorité des variables du développement social est liée positivement au commerce et aux investissements directs étrangers. Cependant, l’impact estimé des variables spécifiques est très différencié. Parmi les variables agregées, l’IDH et l’IPH sont celles qui jouent le rôle le plus significatif.
La signification de la variable IDH est particulièrement importante pour stimuler les exportations et encourager les afflux d’IDE, comme l’a montré notre analyse sur données en panel à propos du commerce et des flux d’IDE. Néanmoins, dans le cas des régressions en coupe, nos résultats sont moins précis. Les corrélations positives entre la variable IDH, le commerce, et les flux d’IDE sont déterminées principalement par la qualité des systèmes de santé, mesurée dans notre analyse par le taux de mortalité infantile et d’autres mesures relatives au niveau d’éducation.
Cela laisse penser que les investissements dans les systèmes de santé et d’éducation, contribueraient à accroître le capital humain et par conséquent, le niveau d’exportations des pays méditerranéens se verrait lui aussi augmenté. De plus, les investissements visant à améliorer l’état de l’éducation et de la santé sont les plus adaptés à la création d‘un environnement favorable aux afflux de capitaux étrangers. Même si, faute d’observations, nous n’avons pas pu confirmer ces résultats pour les pays méditerranéens, nous pensons que ces conclusions générales sont valables également dans le cas de ces pays.
La signification des variables GEM et GDI a été verifiee uniquement dans le cas des régressions sur les variables d’echanges. Il en decoule qu’une politique axée vers un traitement des sexes plus égalitaire dans les pays méditerranéens pourrait conduire à une augmentation du commerce. Parallèlement, notre analyse empirique a montré qu’un engagement plus prononcé en faveur de l’égalité des sexes n’affectait pas directement les flux d’IDE. Cependant, la participation plus active des femmes dans la vie politique et économique est susceptible d’influencer indirectement les flux d’IDE ainsi que la croissance, par le biais de l’ouverture au commerce extérieur.
De plus, nous avons identifié une relation négative entre l’IPH, les flux commerciaux et les flux d’IDE. Autrement dit, un faible niveau de pauvreté stimulerait le commerce ainsi que les flux d’IDE. Par conséquent, les mesures visant à combattre la pauvreté sont importantes non seulement d’un point de vue social (c.a.d., meilleures perspectives de stabilité sociale), mais également économique, puisqu’elles peuvent avoir un impact positif sur le niveau de commerce et de flux d’IDE.
Enfin, l’existence de libertés individuelles est positivement liée au commerce et aux IDE. De hauts standards dans le respect de la loi encouragent le commerce international, et la mise en application rigoureuse des contrats stimulera sûrement les flux d’investissements directs étrangers. Malgré le fait que les conclusions et recommandations basées sur régressions doivent être traitées avec précaution, les résultats obtenus fournissent une raison supplémentaire d’intensifier les efforts de réforme afin de faire face au problème des niveaux relativement faibles d’ouverture extérieure des pays méditerranéens. Ces résultats suggèrent que les investissements dans le développement social conduiraient dans un premier temps à une augmentation des flux d’IDE et de commerce, et seulement dans un deuxieme temps, à une croissance des revenus. Cela revient à affirmer que l’effet indirect du développement social sur la croissance via les IDE et le commerce, est la voie de transmission la plus importante du développement social sur la croissance – davantage que l’effet direct du développement social. Les effects estimés sesont montrés robustes aux differentes spécifications. Le développement social renforce la croissance seulement via son impact sur les IDE et le commerce; il est possible qu’il encourage aussi la prise d‘initiative des entreprises et des activités productives. Cependant, par le biais de son impact sur le commerce et les IDE, il pourrait renforcer la capacité productive de l’économie, contribuer à créer davantage d’emplois, apporter de l’innovation et des nouvelles technologies, et enfin, stimuler la croissance des revenus. En résumé, bien que davantage d’ouverture extérieure conduise à une plus grande efficacité, cela n’entraîne pas pour autant automatiquement des taux de croissance plus élevés. Nous devons donc suppposer que malgrè l’existence probable d’un effet permanent, le libre-échange et les IDE sont deux facteurs parmi beaucoup d’autres, qui expliqueraient une meilleure performance de la croissance.
Malgré le fait que les conclusions et recommandations basées sur les régressions doivent être traitées avec précaution, les résultats obtenus donnent une raison supplémentaire d’intensifier les efforts de réforme pour faire face au problème des niveaux relativement faibles d’ouverture extérieure des pays méditerranéens. On peut affirmer que l‘économie s’épanouiera davantage et sera moins vulnérable aux chocs, si elle poursuit des politiques encourageant une plus grande éfficacité économique.
Un environnement macroéconomique stable, la libéralisation du commerce et des IDE, sont indispensables pour la construction d‘une économie basée sur le véritable avantage comparatif d‘une nation. Travailler dans ces domaines est essentiel, tout en restant conscient que la poursuite de ces politiques ne pourra pas générer une croissance miraculeuse, mais il est tout de même possible d’améliorer les perpectives de croissance des pays méditerranéens au fil du temps.