Première institution internationale à intervenir dans le domaine de l’économie sociale et solidaire, la Banque Européenne d’Investissement s’est vu remettre le 8 novembre 2014 une étude approfondie sur ce sujet, commandée quelques mois plus tôt au FEMISE. Les économistes du Forum euro-méditerranéen des instituts de sciences économiques dressent un état des lieux, décryptent les mécanismes de l’économie sociale et solidaire en Tunisie, au Maroc et en Egypte. Ils livrent également des pistes pour structurer un phénomène encore émergent.
Potentiel dans l’assurance et l’agriculture
« Nous assistons à une résurgence des associations, des coopératives. Comment l’ESS s’exprime-t-elle ? Qui sont les acteurs et comment répondre aux nouveaux besoins ? Cette étude permet de valider le véritable potentiel de cette nouvelle forme d’économie et de parvenir à un modèle durable et indépendant de toutes formes de subventions », explique David Demulier, chargé de conseil et de développement à la FEMIP.
Applicable à l’ensemble des secteurs d’activités, l’ESS présente des leviers de croissance notamment dans le domaine agricole. Elle pourrait contribuer à « rééquilibrer les territoires », précise Henry Marty-Gauquié. Le représentant de la BEI en France évoque également un « fort potentiel dans le secteur assurantiel », avec le vieillissement des populations et l’absence de protection sociale.
La BEI, qui entend développer la microfinance, les prêts participatifs et qui a noué des relations avec le secteur mutualiste, entrevoit une possible évolution du secteur bancaire. Les économistes du Femise suggèrent en effet la création d’une banque éthique dans chaque pays et le développement d’outils de financement dédiés à l’économie sociale et solidaire.
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Article de Nathalie Bureau du Colombier, Econostrum. www.econostrum.info.