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FEMISE a eu le plaisir de co-animer un atelier sur « la finance durable » à SDSN-France avec le Pr. Jeffrey Sachs (13 Novembre, Paris)

FEMISE a eu le plaisir de faire partie du lancement de SDSN-France à Paris le 13 novembre 2018.

Pr. Jeffrey Sachs (SDSN, Columbia University)

Le réseau des Nations Unies pour les solutions de développement durable (SDSN) vise à rassembler un grand nombre de dirigeants de toutes les régions et de tous les horizons afin de promouvoir des solutions pratiques pour le développement durable, notamment la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) et de l’accord de Paris sur le climat. Ce réseau fonctionne depuis 2012 sous l’égide du Secrétaire général de l’ONU et fonde son action sur des valeurs d’apprentissage conjoint et d’approches intégrées face à des défis économiques, sociaux et environnementaux interdépendants.

Le lancement de SDSN-France est un événement clé pour le réseau en général, car il lui permet de disposer de partenaires précieux dans le domaine universitaire et de la recherche en France, articulant la collaboration entre les acteurs multilatéraux et les institutions financières locales, le secteur privé et la société civile. Le bureau de SDSN-France sera dirigé par KEDGE Business School, membre du réseau FEMISE, l’université PSL et des universités Pierre et Marie Curie et Cergy-Pontoise.

L’événement a été extrêmement riche en présentations, en discussions et ateliers. Ces derniers ont pris la forme de séances d’intelligence collective au cours desquelles la diversité des participants a permis une compréhension élargie et une approche globale des problèmes abordés. Constantin Tsakas, secrétaire général du FEMISE, a été l’animateur de l’atelier «Finance durable» organisé par KEDGE Business School. Des outils financiers alternatifs et verts ont été discutés lors de cet atelier, ainsi que la définition des objectifs clés et des responsabilités de la branche française du SDSN, en tant que partie prenante incontournable du débat sur la concrétisation des ODD. Les questions soulevées par le professeur Jeffrey Sachs (professeur à l’Université Columbia, consultant spécial du Secrétaire général des Nations Unies), telles que les moyens permettant d’évaluer les projets dans le contexte de la transformation systémique ou les normes applicables aux ESG (Gouvernance environnementale, sociale et corporative) ont souligné la richesse de cette problématique d’un point de vue conceptuel mais également l’importance de son aspect pratique.

Dans sa synthèse de l’atelier, le professeur Thomas Lagoarde-Segot (professeur associé d’économie et de finance internationale à la KEDGE Business School et chercheur au FEMISE) a souligné le rôle de SDSN en tant que médiateur entre les différents acteurs de la finance verte et plus particulièrement comme passerelle entre le monde universitaire et la recherche, d’une part, et les professionnels, d’autre part. Les participants ont retenu une approche incluant des propositions du FEMISE et proposée en 3 étapes : Pour réaliser le plein potentiel de SDSN-France, le réseau pourrait agir sur 3 niveaux; le niveau macro en sensibilisant les décideurs politiques, le niveau méso en permettant l’émergence et la cartographie de structures (financières, techniques) qui supportent l’impact social et au niveau micro en aidant les entrepreneurs sociaux à améliorer leur perception de la finance verte et leur accès à elle.

Ces résultats ont ensuite été exposés lors d’une séance plénière avec la présence du conseil d’administration de SDSN-France et seront inclus dans la feuille de route de cette branche française du réseau, dans la section «Finance Durable», aux côtés des autres résultats clés des différents ateliers abordant des sujets aussi divers et essentiels que « l’éducation pour le développement durable », les « villes durables », les « chaînes de valeur durables», les « transitions énergétiques », et mène à l’amélioration du « Programme de solutions» pour les ODD en France. Tous ces ateliers ont souligné le rôle crucial de SDSN-France en tant que facilitateur de la collaboration entre parties prenantes et en tant qu’accélérateur d’effervescence académique et intellectuelle dans la recherche de solutions pratiques et adéquates pour concrétiser les objectifs des ODD. « Précipiter le changement du système dans son ensemble » était l’un des points centraux du professeur Jeffrey Sachs lors de son discours devant la Chimie ParisTech. Il ne s’agit pas d’aborder chaque enjeu en tant que problématique indépendante, mais de « convaincre » le monde de changer et de coopérer et d’adopter des modes de gouvernement alternatifs.

Atelier : A la découverte des « Social Change Makers » en Méditerranée et en Afrique, 20 Novembre, Marseille

C’est parti pour l’ouverture officielle des inscriptions à Emerging Valley 2018 qui se déroulera les 20 et 21 novembre à Marseille (au Palais du Pharo et à thecamp) !   

 

Atelier IM-FEMISE: A la découverte des « Social Change Makers » en Méditerranée et en Afrique

FEMISE et l’Institut de la Méditerranée (IM) sont ravis de s’associer à ce grand évenement pour organiser l’atelier A la découverte des « Social Change Makers » en Méditerranée et en Afrique (20 novembre 2018 à 15h00). L’entrepreneuriat social se réfère à la pratique qui combine innovation, dynamisme et la possibilité de relever d’importants défis sociaux et environnementaux. Le soutien des Etats et des multinationales à travers le monde a été très encourageant pour ce modèle d’activité social innovant. Un réel potentiel, encore faiblement exploité, existe aussi dans le cadre de la coopération entre l’UE et l’Afrique et notamment avec les pays Méditerranéens de la Rive Sud.

Les entrepreneurs sociaux mobilisés par FEMISE et l’IM présenteront des initiatives innovantes, capables de relever d’importants défis sociaux et environnementaux en Egypte, Palestine, Maroc, Afrique du Sud, Liban, en région MENA et en France. La Concept Note de l’Atelier est disponible en cliquant ici.

Inscrivez-vous !

Découvrez certains de nos Panelistes à l’Atelier IM-FEMISE en cliquant sur leur fiche

Emerging Valley 2018

Placé sous le Haut Patronage du Président de la République Emmanuel MACRON et premier évènement  labellisé Digital Africa, EMERGING Valley réunit cette année

·         Plus de 100 Startups, incubateurs et investisseurs venus de 20+ pays africains se réuniront dans la deuxième ville de France pour connecter l’innovation africaine et européenne : Sénégal, Bénin, Afrique du Sud, Kenya, Nigeria, Côte d’Ivoire, Maroc, Egypte,

·         La venue de délégations pays (Brésil,Tunisie) venus trouver partenaires, clients, structures d’accompagnement pour créer de la valeur autour de l’Afrique à Marseille

·         Des dizaines de keynotes, sessions plénières, workshops pour découvrir et faire du business avec les champions de l’innovation africaine dans deux lieux exceptionnels : Le Palais du Pharo et thecamp

·         Du business et du réseautage avec des investisseurs, VC et Angels venus d’Europe, d’Afrique et de la Méditerranée

·         Un programme d’accélération en simultané durant le sommet avec le Social and Inclusive Business Camp de l’AFD autour de l’impact social et le financement

·         Le lancement en exclusivité de la plateforme Digital Africa le 21 novembre à thecamp, un dispositif de soutien aux start-ups africaines lancée par le Président de la République Emmanuel MACRON pour soutenir la dynamique entrepreneuriale sur le continent africain à travers le digital

Venez les rencontrer en vous inscrivant sur ce lien 

* La contribution financière de l’IM et de FEMISE envers cette conférence est faite dans le cadre du Contrat FEMISE-UE sur: : « Support to Economic Research, studies and dialogues of the Euro-Mediterranean Partnership  » . Tous les points de vue exprimés lors de cet événement relèvent de la seule responsabilité des intervenants.

Le secteur privé, son rôle de moteur de croissance et de création d’emplois, au cœur des recherches FEMISE

Brochure FEMISE

Les pays méditerranéens souffrent d’un manque de dynamisme de leur secteur privé, celui-ci n’étant pas suffisamment compétitif ni créateur d’emplois. C’est ainsi que FEMISE a placé la thématique du secteur privé, et notamment son rôle de moteur de croissance, de création d’emplois et d’inclusivité, au cœur de ses recherches. L’intérêt est porté sur les causes qui empêchent le secteur d’atteindre son potentiel, en particulier les contraintes auxquels les entreprises de la Région sud-Méditerranéenne font face, et sur l’importance de l’innovation dans le développement du secteur privé méditerranéen.

Une des spécificités du réseau FEMISE, coordonné par l’Institut de la Méditerranée et Economic Research Forum, est de toujours s’efforcer à intégrer les points de vue des responsables politiques, des opérateurs privés et, plus largement, de l’ensemble des acteurs locaux, dans les réflexions menées sur cette thématique. Cette approche permet d’obtenir de meilleurs retours sur les recherches et de s’assurer que celles-ci soient politiquement pertinentes.

Le secteur privé au centre des travaux académiques FEMISE

Patricia AUGIER (Prés. Scientifique Institut de la Méditerranée, Coordonatrice  et Prés. Scientifique du FEMISE), pilote le Rapport EuroMed2018

Premièrement, le Rapport général EuroMed2018 du FEMISE, publication phare du réseau, portera sur le secteur privé des pays méditerranéens. L’objectif du rapport sera de faire un point sur la dynamique économique des pays méditerranéens au cours de ces 20 dernières années (c’est à dire depuis le Processus de Barcelone), puis d’en comprendre les éléments de blocage. L’idée générale est que la croissance des pays méditerranéens doit s’accélérer pour absorber un nombre toujours plus grand de personnes sur le marché du travail, et que cette croissance doit s’appuyer sur des progrès de productivité plutôt que sur l’accumulation des facteurs : le développement du secteur privé est donc au cœur de la définition d’un nouveau modèle de développement. Un des chapitres sera plus spécifiquement consacré au rôle des Banques Centrales sur le développement du secteur privé. Enfin la préoccupation majeure d’une croissance plus inclusive nous amenera à considérer l’entrepreunariat social comme une potentielle opportunité pour les pays méditerranéens.

Une dynamique partenariale « Science for Business » avec des acteurs de soutien technique et opérationnel.

Deuxièmement, FEMISE participe, en partenariat avec ANIMA Investment Network, au projet The Next Society, qui regroupe acteurs publics et privés de sept pays méditerranéens dans l’objectif de soutenir les écosystèmes d’innovation. Cette collaboration est l’opportunité pour FEMISE et ANIMA de mettre en communs leurs compétences complémentaires, respectivement l’analyse et la production de connaissance académique, et le soutien technique et opérationnel.

La contribution de FEMISE consiste d’abord à dresser un tableau de bord et à analyser le positionnement de chaque pays en termes d’indicateurs d’innovation et de compétitivité, comme le Global Innovation Index, à différentes étapes de l’innovation (inputs, process et outputs). Une analyse des stratégies nationales d’innovation et de l’écosystème des acteurs impliqués (gouvernement, associations, opérateurs privés…) est aussi réalisée.

Ensuite, FEMISE identifie les secteurs et les produits performants afin de mettre en évidence les nouveaux avantages comparatifs des pays et les opportunités d’investissement.

Dr. Maryse LOUIS (General Manager FEMISE, Programs Manager ERF) et Dr. Constantin TSAKAS (General Manager Institut de la Méditerranée, General Secretary FEMISE) présentent les recherches FEMISE aux Panels THE NEXT SOCIETY en Tunisie et en Jordanie.

FEMISE présente ses travaux à l’occasion de panels de plaidoyer réunissant académiciens, entrepreneurs, investisseurs, responsables d’incubateurs et de structures d’innovation et d’acteurs publics, dans le but de bénéficier de leurs retours et, surtout de leur point de vue quant aux facteurs qui ont permis l’émergence de ces nouveaux avantages comparatifs. Cette approche garantit que les conclusions et recommandations provenant des travaux réalisés par FEMISE puissent aider à l’élaboration de politiques publiques. L’enjeu de ces panels est notamment d’établir, pour chaque pays, une feuille de route pour l’innovation, de la mise en œuvre à l’ évaluation, avec pour objectifs de renforcer les systèmes nationaux d’innovation, d’encourager la coordination des acteurs parties prenantes, et d’améliorer les instruments des politiques et stratégies d’innovation.

Une ouverture vers des institutions sud-méditerranéennes dans une approche « Science for Policy »

Les jeunes chercheurs du FEMISE participent activement aux recherches, Karine MOUKADDEM et Jocelyn VENTURA (Institut de la Méditerranée, FEMISE) et Dalia RAFIK (ERF, FEMISE)

Troisièmement, FEMISE s’ouvre en coopérant avec des acteurs et institutions du sud-méditerranéen directement concernés par les questions traitées. Ainsi, FEMISE corédige et publiera en 2019 le rapport EuroMed2019 qui identifiera les contraintes à la croissance et à l’intégration dans les chaines de valeurs mondiales des PME marocaines. Ce document est issu de la coopération du réseau avec d’une part la Banque Africaine de développement, bailleur régional pour l’aide au développement, et d’autre part l’Institut supérieur de commerce et de gestion d’administration des entreprises (ISCAE) implanté au Maroc.

Il est essentiel pour les pays méditerranéens de mieux intégrer les PME dans les chaines de valeurs mondiales au sein desquelles se réalisent la majeure partie des échanges internationaux. Nous avons fait le choix, dans ce rapport, de nous focaliser sur le cas des entreprises marocaines. Il s’appuiera sur des enquêtes et interviews de terrains auprès des dirigeants de PME et de représentants d’associations professionnelles ainsi que sur les Enquêtes Entreprises et les indicateurs Doing Business de la Banque Mondiale. C’est dans cette approche d’échanges entre chercheurs et opérateurs publics et privés que les résultats préliminaires du rapport ont été présentés en amont de la publication, afin de recueillir commentaires, suggestions et recommandations pour enrichir le travail.

Un triple ancrage pour une recherche pertinente d’un point de vue politique et opérationnel

En conclusion,en plus des recherches académiques en cours menées par les membres du réseau et soutenues financièrement par les fonds du FEMISE (recherches accessibles sur le site), 3 autres types de travaux consacrés au secteur privé mobilisent actuellement l’équipe FEMISE : (1) un état des lieu et une réflexion générale qui couvrent l’ensemble de la région (Rapport EuroMed2018), (2) une analyse thématique ciblée corédigée avec un focus national (Rapport EuroMed2019) et (3) un projet sur l’innovation en partenariat avec ANIMA.

L’ensemble de nos analyses se nourissent à la fois (i) des connaissances et des apports de la recherche académique, (ii) de la prise en compte des situations concrêtes dans les pays, ainsi que (iii) des points de vue et réflexions d’acteurs issus du monde politique et de celui de l’entrepreneuriat. Ce triple ancrage nous permet d’élaborer des produits pertinents d’un point de vue politique et opérationnel.

Pour la Brochure FEMISE, avec une présentation des activités du réseau et de ses nouvelles approches thématiques veuillez cliquer ici.

Pour en savoir plus sur les conclusions préliminaires du rapport codirigé avec la BAD, des éléments de réponses sont disponibles dans l’entretien ci-dessous:

Article rédigé par Jocelyn Ventura (Economiste Institut de la Méditerranée)

Rapport « Les Défis du Changement Climatique en Méditerranée » (2018)

FEMISE est heureux d’annoncer la publication de la version finale de l’édition 2018 du rapport sur « Les défis du changement climatique en Méditerranée : la Méditerranée dans le nouvel Agenda climatique international », dans la collection Guides pour Agir. Il s’agit d’une coproduction ENERGIES2050 – Institut de la Méditerranée – FEMISE.

 

Le rapport est disponible au téléchargement en cliquant ici

 

Ce rapport, coordonné par Stéphane Pouffary (ENERGIES 2050), Guillaume de Laboulaye (ENERGIES 2050) et Constantin Tsakas (Institut de la Méditerranée, FEMISE), présente de façon actualisée les réalités du changement climatique dans les pays du pourtour du bassin méditerranéen et les actions mises en œuvre par les parties prenantes pour répondre aux défis et aux enjeux de la lutte contre les changements climatiques. La Méditerranée fait partie des « point chauds » de notre planète et les impacts des changements climatiques y sont très prononcés et particulièrement visibles sur les pays des rives Sud et Est. La mobilisation internationale autour du climat témoigne d’une prise de conscience réelle que ce soit pour les Etats-Parties signataires de la CCNUCC ou pour les acteurs non étatiques et gouvernements infranationaux fortement mobilisés sur ces questions.

Pour autant, l’ambition des engagements collectifs et individuels sont unanimement reconnus comme très insuffisants au regard des réalités et des défis auxquels l’ensemble des pays et territoires concernés sont et seront confrontés. De plus, au-delà des engagements, la mise en œuvre et l’action restent insuffisante, fragmentée et parcellaire. La Méditerranée ne fait pas exception et plus que jamais la mise en place d’un agenda commun de l’action est indispensable d’autant que le temps des négociations internationales n’est pas le même que la rapidité avec lesquels les changements et altérations se produisent.

Le rapport sera présenté lors d’une session dédiée à Atelier « Changement Climatique en Méditerranée et Attractivité des Territoires », Marseille, 15 Mai 2018.

Une première version avait été présentée à l’occasion de la 23ème Conférence des Parties (CdP23) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui s’est déroulée à Bonn (Allemagne) du 6 au 17 novembre 2017. Ce rapport a vocation à devenir une publication régulière et à être accessible à l’ensemble de la communauté des acteurs engagés sur ces questions. L’idée de cette action étant i. de produire des recherches politiquement pertinentes et ii. d’encourager l’émergence d’un écosystème d’acteurs UE-Med (macro, méso et micro) pour répondre efficacement aux défis posés.

Pour un Policy Brief (Med Brief) extrait du rapport cliquez ici.

Pour un entretien « Med Change Makers » (video  et texte) sur le cas du Liban cliquez ici.

Pour un aperçu de la présentation du rapport à la COP23 au Pavillon de la France, cliquez ici.

Pour redécouvrir les publications FEMISE passées sur le thème « Environnement, énergie, changement climatique » veuillez vous rendre ici.

Pour un article journalistique AfricaPress.Paris sur la présence de IM et FEMISE à la COP23 cliquez ici.

FEMISE MED BRIEF no6 : L’importance d’aligner les positions des pays MED sur l’Accord de Paris

La série de Policy Briefs du FEMISE intitulée MED BRIEF ambitionne de fournir une réflexion novatrice  pour la région euro-méditerranéenne. Les Policy Briefs contiennent une analyse succincte et politiquement pertinente sur d’importantes questions EuroMed et présentent aux décideurs politiques les points de vue des chercheurs FEMISE et des partenaires du réseau.

Le sixième numéro de MED BRIEF « L’importance d’aligner les positions des pays du sud de la Méditerranée sur l’Accord de Paris » est disponible en cliquant ici.

L’Accord de Paris constitue une avancée dans les efforts mondiaux pour faire face aux menaces du changement climatique. Cependant, pour respecter l’accord, les pays doivent rapidement mettre en œuvre des contributions déterminées au niveau national (CDN), atteindre les objectifs de réduction des émissions pour 2020 et fixer des objectifs encore plus ambitieux pour l’avenir. Cela est loin d’avoir été réalisé dans l’ensemble des pays du sud de la Méditerranée (MED).

Constantin Tsakas (Délégué Général de l'Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE)

Constantin Tsakas (Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE)

Ce MED Brief, par Constantin Tsakas (Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE), soutient que les gouvernements et les parties prenantes des pays MED doivent réfléchir aux diverses contraintes qui pèsent sur l’efficacité de l’Accord de Paris et identifier les partenaires et les pratiques susceptibles de compléter le processus plus largement. Cet article fait allusion au besoin de coopération et de collaboration entre les pays du sud de la Méditerranée eux-mêmes. Les gouvernements devront élaborer un plan à long terme sur le changement climatique et l’appliquer concrètement. Il est nécessaire de mieux traiter avec les groupes économiques nationaux qui contribuent à limiter l’ampleur des réformes environnementales. En attendant, les solutions doivent toujours tenir compte de la réalité économique et sociale des pays MED.

 

La liste des FEMISE MED BRIEF est disponible ici.

 

Le Policy Brief a été réalisé avec l’aide financière de l’Union européenne dans le cadre du programme FEMISE. Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité des auteurs et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.

8èmes Rencontres du Mont Blanc : IM et FEMISE au sommet international de l’Economie Sociale

Comment l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) peut-elle contribuer à appuyer la croissance et l’emploi dans les pays Partenaires Méditerranéens (PM) ? C’est la question à laquelle la présentation de Dr. Constantin Tsakas (Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE) a apporté des éléments de réponse aux 8èmes Rencontres du Mont Blanc (RMB) (6-8 Décembre 2017, Archamps, Grand Genève), sommet international de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) organisé par ESS Forum International (Co-secrétaire permanent du Groupe pilote international de l’ESS, membre observateur de la Task Force inter-agences de l’ONU sur l’ESS).

Dr. Constantin Tsakas (Institut de la Méditerranée, FEMISE) (photo:RMB)

Dr Tsakas a présenté les résultats préliminaires d’un chapitre du rapport EuroMed FEMISE 2018 produit par l’Institut de la Méditerranée (IM) lors d’une session sur « Des réponses efficaces aux impacts durables : cohésion sociale, solidarité et inclusion ».
Le Dr. Tsakas a souligné que l’ESS pourrait devenir un outil d’innovation économique, financière et sociale adaptée aux PM. Ces derniers doivent faire face aujourd’hui à de nombreux problèmes liés au chomage, au manque d’inclusivité, à l’économie informelle, à une croissance limitée…L’ESS compose un cadre de référence pour reconstruire du lien social autour de l’économie, pour valoriser les ressources et les atouts des territoires et y ancrer le développement, pour former et mobiliser les compétences disponibles dans une dynamique entrepreneuriale. Elle permet :

  • La mobilisation d’une jeunesse nombreuse, en quête d’emploi et de plus en plus tournée vers l’entrepreneuriat.
  • L’instauration d’une économie plus inclusive car l’ESS sait créer de l’emploi pour des personnes vulnérables que ni l’Etat, ni les entreprises traditionnelles ne savent intégrer.
  • La diversification économique et la montée en gamme.

La société civile l’a bien compris, depuis le printemps Arabe on assiste à une effervescence et émergence accrue de structures ESS. De véritables success stories permettent de répondre aux besoins des populations…

Au Maroc, pays qui compte 15700 coopératives (dont 2287 coopératives féminines) et 120 000 associations (avec plus de 15 millions d’adhérents), les chaines de valeurs des entreprises d’ESS sont composées des entreprises du secteur privé : les coopératives de production du secteur agricole, de l’artisanat et/ou la pêche commercialisent leur production dans le secteur privé (marchés locaux, régionaux, petite et grande distribution).

En Egypte, les initiatives sont des initiatives du secteur privé qui ont émergé pour pallier à l’incapacité croissante des gouvernements et des activités formelles du secteur privé à satisfaire les divers besoins de ménages pauvres pour certains services et produits.

En Tunisie, le pays compte près de 20000 associations avec plus de 12 millions d’adhérents, dont la moitié créées au cours des 5 dernières années sous l’impulsion donnée par la société civile post-révolution. Le secteur de l’agriculture et de la pêche compte parmi les secteurs les plus concernés par l’ESS.

Panelistes à la session « Des réponses efficaces aux impacts durables : cohésion sociale, solidarité et inclusion » (photo :IM).

Cependant, de manière générale, l’Etat n’appui pas assez l’ESS au Sud-Méditerranéen et ne crée pas les conditions nécessaires à sa pérennité. Le Dr. Tsakas a souligné qu’au cœur de la dynamique ESS se trouve la question du financement des projets et de la mobilisation des ressources. Les résultats préliminaires indiquent que le financement des entreprises ESS doit être au cœur des préoccupations des autorités locales, nationales mais aussi sur le plan EuroMed. Une « finance ESS » permettant un accès à la liquidité et au crédit en lien avec des objectifs coordonnés partagés est nécessaire. Il serait opportun que chacun des PM appuie, notamment en instaurant un cadre réglementaire propice, l’émergence de banques « sociales », « participatives » ou « éthiques » pour orienter des fonds vers des projets utiles, durables et inclusifs. Il serait également judicieux d’encourager le financement de l’ESS par les institutions de microfinance qui ont un maillage territorial développé. Il serait également possible d’innover en proposant des modes des contrats de financement d’impact social (Social Impact Bonds – SIB), titres très populaires dans le monde anglo-saxon, qui permettent de faire financer des programmes sociaux (commerce équitable, tourisme social, accès à la culture etc.) par des investisseurs privés. Le rapport EuroMed 2018 proposera des pistes d’outils qui peuvent être appuyés par tous les acteurs locaux, nationaux et internationaux et qui permettent de répondre aux obstacles de financement identifiés.

En conclusion, le Dr Tsakas a mis l’accent sur le besoin de développer une stratégie d’émergence d’écosystemes de l’ESS et de l’entrepreneuriat social sur 3 axes (Macro-Meso-Micro). Le Dr Tsakas a offert un aperçu de la vision du FEMISE pour l’émergence de tels écosystèmes, soit :

  • Soutenir le développement d’un environnement politique et réglementaire propice à la croissance des entreprises sociales à travers des stratégies nationales et panels de plaidoyer.
  • Sensibiliser et renforcer les capacités des acteurs « meso » de l’écosystème pour soutenir la croissance d’entreprises sociales. Une cartographie MED de ces acteurs d’appui, la généralisation d’activités de formation et l’échange de bonnes pratiques permettraient de contribuer à ce processus.
  • Enfin, il y a une nécessité de mieux démontrer et promouvoir le potentiel économique des entreprises sociales dans la création de valeur et d’emplois dans les PM. Une véritable méthodologie qui quantifie l’impact social est ici nécessaire. Il en est de même pour l’appui financier à l’entrepreneuriat social, à la formation aux entrepreneurs et aux initiatives de mentorat.

Ces points, ainsi que d’autres problématiques, seront développés en détail dans le prochain Rapport FEMISE 2018 qui portera sur le développement du secteur privé en Méditerranée (à parraitre Q1 2018).

La présentation powerpoint du Dr Tsakas aux RMB est disponible en cliquant ici.

Au préalable de la publication du rapport FEMISE EuroMed 2018 coordonné par Pr. Patricia AUGIER (Pte du Comité Scientifique de IM et FEMISE, Coordonatrice FEMISE), nous vous proposons aussi quelques extraits d’interviews avec trois acteurs clés de l’entrepreneuriat social en UE-MED.

Vous pouvez aussi revisiter l’étude pilote Femise–BEI (2014) sous coordination IM sur le potentiel d’inclusivité de l’ESS dans les pays du Sud Méditerranéen.

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FEMISE et IM à la COP23, BONN 2017

MISE-A-JOUR 9/11/2017 (17h30)

Les intervenants au Pavillon C06 (ENERGIES2050), Zone Bonn

Lors de leur session à la COP23, FEMISE et l’Institut de la Méditerranée (IM) ont présenté la version préliminaire du rapport « Les défis du changement climatique dans une Méditerranée en transition – De l’accord de Paris à la mise en œuvre » publié avec ENERGIES2050.

Après une brève présentation des activités de l’IM et du FEMISE, le Dr Constantin Tsakas (Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE) a souligné que le rapport faisait partie d’une dynamique en cours entre ENERGIES2050, FEMISE et l’IM. Dans le cadre de leur partenariat, les trois associations produisent un rapport actualisé chaque année sur les questions climatiques en Méditerranée, qui met en perspective les réalités économiques des pays de la rive sud et suggère des pistes d’action et des recommandations politiques. Les mises à jour annuelles permettent d’obtenir un rapport évolutif qui intègre les échanges avec la société civile, les acteurs privés et publics. L’idée de cette action étant i. de produire des recherches pertinentes sur le plan politique, pouvant mener à des solutions concrètes; ii. d’encourager l’émergence d’un écosystème d’acteurs UE-Med associés sur des questions liées au changement climatique pour avoir un impact aux niveaux macro, méso et micro. La présentation de Dr. Tsakas est disponible ici.

En ce qui concerne l’accord de Paris, son exécution exige des pays qu’ils mettent en œuvre rapidement des contributions déterminées au niveau national (NDC), qu’ils atteignent les objectifs de réduction d’émissions pour 2020 et qu’ils fixent des objectifs futurs encore plus ambitieux. Le Dr Tsakas a souligné que, dans l’ensemble, c’était loin d’être le cas pour les pays du sud de la Méditerranée (MED), où beaucoup reste à faire pour formuler les nombreuses règles et procédures préalables et pour spécifier des moyens plus précis de mise en œuvre.

Interrogé sur les pays Med qui sont en avance par rapport aux autres, le Dr Tsakas a souligné que les recherches indiquent que le Maroc a une longueur d’avance en termes de politiques et d’actions en faveur du changement climatique. Des pays comme l’Algérie, la Tunisie et la Palestine semblent également disposés à prendre d’importantes mesures d’adaptation aux changements climatiques. D’autres, semblent se réformer principalement sur papier ou doivent faire face à une réticence liée aux intérêts économiques locaux.
Comment les gouvernements des pays Méditerranéens peuvent-ils agir plus efficacement ? Répondant à cette question, le Dr Tsakas a souligné que les gouvernements et les parties prenantes des pays Med doivent réfléchir aux diverses contraintes sur l’efficacité de l’Accord de Paris et mieux identifier les partenaires et pratiques qui pourraient compléter le processus. Ils devraient cesser d’élaborer leurs stratégies en isolément et tenir compte du fait que plusieurs programmes et institutions spécifiques sont déjà présents pour aider à la mise en œuvre des politiques sur les changements climatiques. Les gouvernements devront mieux cartographier leurs régions menacées, dresser un plan à long terme sur les changements climatiques et les appliquer concrètement. Cependant, les solutions doivent toujours être prises de manière intégrée, compte tenu de la réalité économique et sociale des pays MED après le printemps arabe et de la situation de l’emploi dans les industries à forte intensité énergétique.

Le Dr.Tsakas a invité les participants à donner leur avis sur la position de leurs pays respectifs en matière d’environnement et à faire part de leurs préoccupations qui pourraient ensuite être incluses dans la version finale du rapport. Ceci étant un processus évolutif et dynamique, le Dr Tsakas a souligné que le rapport final sera présenté lors d’un lancement organisé par l’Institut de la Méditerranée en partenariat avec ENERGIES 2050 et FEMISE à Marseille (France, fin du 1er trimestre 2018). Au cours de cet événement, un rapport ENERGIES2050 sur la territorialisation des accords sur le changement climatique sera également présenté. La présentation des deux rapports complémentaires à l’atelier de Marseille permettra d’initier des débats entre universitaires, la société civile et les décideurs politiques au niveau local pour aller vers des solutions concrètes.

 

MISE-A-JOUR 9/11/2017 (12h30)

FEMISE et l’Institut de la Méditerranée étaient invités par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLUA) et l’association ENERGIES 2050 comme discutants à la Session « Enjeux et opportunités de la territorialisation des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) en Afrique » (11H00 – 12H30 – PAVILLON/PAVILION ENERGIES 2050 CGLUA ET DING TAI CO., LTD. – ZONE BONN).

Dans son intervention, Dr. Constantin Tsakas (DG Institut de la Méditerranée, SG FEMISE) à souligné comment la biodiversité de la Méditerranée et l’Afrique est menacée par le changement climatique. L’augmentation de la température pourrait engendrer une diminution de la demande touristique dans les zones côtières de près de 6% dans certains pays. Les difficultés d’accès à la ressource en eau sont croissantes dans certains térritoires. Par ailleurs, le changement climatique affecterait aussi l’agriculture locale par son effet sur les rendements des cultures.

Dr Tsakas a souligné qu’une territorialisation des accords sur le climat est nécessaire en déclinant les objectifs des accords au niveau des collectivités et des territoires. Un volet atténuations permettrait de maitriser la demande énergétique et réduire les émissions de CO2. Il serait nécessaire d’initier le débat afin d’aller vers des politiques qui dépassent le décloisonnement sectoriel et qui impliquent davantage les responsables politiques locaux et régionaux, les entrepreneurs et représentants de la société civile. Un volet adaptation permettrait de réduire la vulnérabilité du territoire. Le rapport ENERGIES2050-CGLUA sur la Térritorialisation des CDN pourrait être un tremplin idéal pour cela.

Ce rapport est par ailleurs complémentaire au rapport ENERGIES2050-IM-FEMISE sur « Les enjeux du changement climatique dans une Méditerranée en transition » présenté dans une prochaine session. Les deux s’inscrivant dans une dynamique pour faire émerger un véritable écosystème sur les questions liées au changement climatique.

8/11/2017

Stéphane Pouffary (ENERGIES2050), Gaelle Yomi (CGLU Afrique) et Constantin Tsakas (Institut de la Méditerranée et FEMISE)

FEMISE et IM étaient aujourd’hui invités spéciaux au Pavillon FRANCE COP23 (16h-17h), avec nos partenaires ENERGIES2050 et CGLU Afrique. Un grand merci au Pavillon FRANCE et à nos partenaires ENERGIES2050 qui ont permis un débat constructif!

A présent, venez nous rejoindre demain Jeudi 9 Novembre, 13h00-14h30, pour l’intervention IM-FEMISE à la COP23 présentant la version préliminaire du rapport « Les défis du changement climatique dans une Méditerranée en transition – De l’accord de Paris au défi de la mise en œuvre » que nous publions avec ENERGIES2050 (l’édition de l’année dernière disponible ici). La présentation aura lieu au Pavillon C06 (ENERGIES2050), Zone Bonn. Venez nombreux !

Pavillon C06 (ENERGIES2050), Zone Bonn.

Pour l’interview pre-COP23 de Dr. Constantin Tsakas, veuillez cliquer ici.

Par ailleurs, à l’Occasion de la COP23, nous vous invitons à redécouvrir les publications FEMISE passées sur le thème « Environnement, énergie, changement climatique » en cliquant ici.

Enfin, nous vous invitons à redécouvrir le Rapport MED2012 sur la croissance verte en Méditerranée, rapport phare dans lequel les experts de l’Institut de la Méditerranée et du FEMISE ont participé. Ce rapport à permis d’examiner comment une croissance « verte » peut permettre un développement soutenable en améliorant la productivité des actifs naturels tout en prévenant les conséquences sociales négatives de la dégradation environnementale. Il est disponible ici.

COP23 et changement climatique en Méditerranée : l’Institut de la Méditerranée et FEMISE se positionnent comme acteurs académiques incontournables

En Méditerranée les conséquences des changements climatiques seront toujours plus fortes qu’ailleurs. La réduction des émissions de gaz à effet de serre et la prise en compte des besoins en adaptation des pays riverains sont plus que jamais des nécessités.

Acteurs engagés dans la mise en œuvre du développement durable dans l’espace euro-méditerranéen, l’Institut de la Méditerranée et le FEMISE collaborent depuis deux ans avec l’Association ENERGIES 2050 sur des thématiques liées aux questions climatiques, environnementales et énergétiques. Dans le cadre de leur partenariat, ces trois associations réalisent un rapport, actualisé sur base annuelle, qui porte sur les enjeux climatiques en Méditerranée, mettant en perspective les réalités économiques des pays de la rive Sud et suggérant des pistes d’action et des recommandations politiques. L’édition 2016, sous la direction d’ENERGIES2050, a été présentée dans le cadre de la COP22 à Marrakech (disponible au téléchargement ici). Une version préliminaire (draft) de la prochaine édition (2017/18), co-écrite par les trois partenaires, sera présentée à la COP23 (Bonn, 9 Novembre 2017) lors d’un atelier commun afin d’y intégrer ultérieurement les échanges avec les acteurs présents. La totalité du programme d’activités ENERGIES 2050 à la COP23 de Bonn, incluant l’atelier commun avec l’Institut de la Méditerranée et FEMISE, est disponible en cliquant ici.

Délégué général de l’Institut de la Méditerranée et secrétaire général du FEMISE, le Dr. Constantin Tsakas offre un aperçu des pistes de réflexions pour l’avenir.

Quelle sera la plus-value de cette édition 2017 du rapport Climat par rapport à la précédente ?

Cette édition explorera davantage les progrès effectués par les pays partenaires du Sud de la Méditerranée (PM) pour faire face aux menaces du changement climatique. Plus précisément, ce nouveau rapport permettra de les positionner vis-à-vis de l’Accord de Paris.

Comme vous le savez, ce dernier engage tous les signataires à contenir le réchauffement climatique « bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels », à atteindre la neutralité carbone, à coopérer dans le renforcement d’une « éducation au changement climatique »… Son caractère ouvert et évolutif permet de renforcer les engagements pour atténuer les effets du changement climatique au fil du temps. L’édition 2017 du rapport permettra donc d’évaluer un peu mieux la cohérence des actions d’atténuation et d’adaptation passées et présentes des PM.

Les PM sont-ils bien placés sur l’échelle internationale en ce qui concerne leurs efforts d’atténuation et d’adaptation ?

Dr. Constantin Tsakas, Délégué général de l’IM et secrétaire général du FEMISE

Des pays comme le Maroc sont nettement en avance en termes de politiques et d’actions. Le Maroc a été l’un des premiers pays de la région à signer et ratifier l’Accord de Paris. Mais même avant cette date, ce pays avait déjà mis en place des lois sur la protection et la conservation de l’environnement, sur la lutte contre la pollution atmosphérique et sur l’évaluation de l’impact sur l’environnement. En outre, en 2008 le gouvernement avait mis en œuvre le «Plan Vert pour le Maroc» qui représentait une politique de long terme (2008-2020) axée sur la durabilité du secteur agricole. D’autres pays comme la Tunisie, sont plus en retard mais semblent faire preuve d’une certaine volonté d’aller de l’avant. Avant de ratifier l’Accord de Paris (Mars 2017), le gouvernement tunisien avait pris des initiatives pour limiter les effets du changement climatique sur le plan niveau national. En termes de législation, la Tunisie était l’un des rares pays à reconnaître le changement climatique dans sa Constitution.

Cela dit, nombreux sont les pays qui semblent se réformer principalement sur papier ou qui sont confrontés à des réticences liées aux intérêts économiques déjà établis. L’Accord de Paris et les lois sur la protection de l’environnement sont souvent perçus comme des obstacles à l’activité économique et les régimes politiques hésitent à adopter des réformes pro-environnementales. De façon générale, on note une nette différence entre ce qui a été convenu et les résultats obtenus. On note par ailleurs une faible coopération entre les pays méditerranéens lors des grands sommets, ce qui signifie que même s’il existe parfois des initiatives nationales elles sont condamnées à ne pas se traduire par une réponse régionale de taille.

Justement, comment remédier au manque de coordination de PM en matière de politique environnementale ?

Plusieurs programmes et institutions œuvrant en Méditerranée existent pour les aider dans le processus de mise en œuvre des politiques d’atténuation et de sensibilisation au changement climatique. L’Union pour la Méditerranée offre une vision générale pour un développement à faible émission de carbone. La Convention des Nations Unies pour la protection du milieu marin et des régions côtières de la Méditerranée (Convention de Barcelone) fournit un cadre juridique et institutionnel indispensable à une action concertée entre les pays MED. Des réseaux méditerranéens d’experts (FEMISE, MedECC, ANIMA, Plan Bleu) peuvent également être mobilisés comme passerelles entre la communauté scientifique et les décideurs politiques des PM car ils ont un grand potentiel de diffusion d’études politiquement pertinentes. Enfin, des Fonds sont actifs dans la région et peuvent soutenir de manière significative la mise en place de projets climatiques.

Que souhaitez-vous accomplir avec la présence de l’Institut de la Méditerranée et du FEMISE lors de la COP23 ?

La présence de l’Institut de la Méditerranée et du FEMISE lors de la COP23, grâce au partenariat avec ENERGIES 2050, nous permettra d’échanger avec les acteurs de la société civile, les représentants des secteurs public et privé et les experts territoriaux présents à cet évènement. Ces échanges entre académiques, opérationnels et opérateurs de tous genres permettront d’obtenir des retours sur les opportunités exceptionnelles que l’environnement présente en termes de croissance, d’investissement, de création d’emplois et de cohésion sociale. Les débats enrichiront le rapport que nous co-publierons avec notre partenaire ENERGIES 2050.

Suite à la COP23, l’édition 2017-2018 du rapport « Les défis du changement climatique dans une Méditerranée en transition – De l’accord de Paris au défi de la mise en œuvre » sera ainsi finalisée pour être ensuite présentée lors d’un évènement de lancement organisée par l’Institut de la Méditerranée en partenariat avec ENERGIES 2050 et FEMISE (Marseille, fin premier trimestre 2018). Là aussi, une discussion autour des conclusions du rapport avec les acteurs territoriaux à Marseille leur permettra de communiquer autour de leurs politiques environnementales. Certaines de leurs recommandations pourront ensuite être illustrées dans le cadre de l’édition 2019 dans un processus qui reste avant tout évolutif. L’atelier de Marseille illustrera aussi la dynamique engendrée par nos trois associations et présentera les dernières recherches de nos réseaux respectifs sur les questions climatiques.

Propos recueillis par FEMISE Staff

THE NEXT SOCIETY: FEMISE participe dans le plan d’action pour soutenir l’innovation en Méditerranée

Lancement réussi en Grèce pour THE NEXT SOCIETY, un mouvement qui regroupe entrepreneurs, investisseurs, grands groupes, acteurs publics et privés de l’innovation en Europe et en Méditerranée.

Cette communauté a saisi l’occasion pour dévoiler son plan d’action mis en œuvre sur 4 ans, avec l’appui de la Commission européenne. Ses activités ambitionnent d’accompagner le changement dans la région, en plaçant le secteur privé au cœur du dialogue et des dispositifs sur l’innovation et la compétitivité. THE NEXT SOCIETY se fait l’écho d’une philosophie inclusive, basée sur la responsabilité sociale des entreprises et accompagne l’émergence de talents et de nouveaux leaders en ciblant les start-ups, les clusters et les structures de transfert technologique.

À l’occasion de l’événement, co-organisé le 16 mai à Athènes par ANIMA Investment Network et Enterprise Greece, près d’une centaine de professionnels et experts euro-méditerranéens ont échangé sur les activités mises en œuvre par l’initiative, en présence des ministres grecs M. Dimitris Papadimitriou, ministre de l’Economie et du Développement et M. Costas Fotakis, ministre délégué à l’Innovation et à la Recherche.

Pour Candace Johnson, présidente d’EBAN (The European Trade Association for Early Stage Investors) « …les solutions aux problèmes du monde d’aujourd’hui résident dans les entrepreneurs du Maghreb, du Moyen-Orient et de l’Afrique ». Vladimir Rojanski de la DG NEAR à la Commission européenne, a, quant à lui, souligné l’importance de la création d’emplois et du développement des PME et des start-ups, ainsi que la forte volonté de l’Union européenne de soutenir l’innovation au travers du développement de nouveaux mécanismes de financement dans la région.

THE NEXT SOCIETY active le changement à tous les niveaux

Le 16 mai à Athènes, THE NEXT SOCIETY a présenté un plan d’action complet soutenu par la Commission européenne, qui agira à plusieurs niveaux :

  • Améliorer les cadres réglementaires : THE NEXT SOCIETY met en place un dialogue public-privé et une analyse de la performance des écosystèmes d’innovation méditerranéens afin de définir et mettre en œuvre des feuilles de route stratégiques nationales afin d’améliorer le cadre de soutien à l’innovation.
  • Favoriser le succès des start-ups : THE NEXT SOCIETY offre un appui sur mesure aux startups méditerranéennes pour les aider à conquérir l’international et à lever des fonds grâce à des ateliers de travail et formations, des séjours d’immersion et d’incubation dans des pôles d’innovation européens, des rencontres avec investisseurs et l’accompagnement de longue durée par des mentors engagés.
  • Promouvoir et internationaliser les clusters : THE NEXT SOCIETY développe des services d’apprentissage entre pairs pour les clusters commerciaux et industriels, des partenariats étrangers et  les guide vers une démarche de gestion d’excellence du Cluster.
  • Accompagner les structures de transfert technologique : THE NEXT SOCIETY forme des managers de structures de transfert technologique comme des entrepreneurs et les aide à améliorer leurs services, à commercialiser leur portefeuille d’innovations et à rencontrer des clients potentiels.

Contribution du FEMISE à THE NEXT SOCIETY

Comme présenté par Dr Maryse Louis (General Manager FEMISE, Programs Manager Economic Research Forum) pendant l’évenement de lancement à Athènes, FEMISE et ses affiliés l’Institut de la Méditerranée et ERF contribueront essentiellement dans les deux activités décrites ci-dessous.

Dr Maryse Louis (General Manager FEMISE, Programs Manager Economic Research Forum) and Dr Constantin Tsakas (General Secretary FEMISE, General Manager Institut de la Méditerranée)

Moniteur national de l’innovation et de la compétitivité (NICM): Ici, aura lieu une analyse approfondie ainsi qu’une évaluation des définitions existantes, des tableaux de bord, des repères et des études liées à l’innovation. Cela permettra de définir de nouveaux concepts, de créer un tableau de bord sud-méditerranéen et un tableau de bord national pour chaque pays. Cela permettra également de préparer des études pays en matière d’innovation et de rédiger des Policy Briefs. La façon dont les résultats de cette activité seront communiqués sera essentielle à son succès. Cela se fera par le biais de réunions organisées tout au long du projet, de plusieurs ateliers et de conférences, ainsi que par les études pays et les Policy Briefs qui seront préparées pour chaque pays.

Analyse de la chaîne de valeur: l’objectif ici sera d’encourager les entreprises (nationales / internationales) à identifier et à utiliser les capacités technologiques et novatrices des pays MED. Un aperçu général du développement sectoriel sera fourni pour montrer comment le niveau des exportations de haute technologie par secteur ont évolué dans chacun des 7 pays. Ensuite, FEMISE se concentrera sur l’identification de produits qui ont été les mieux performants dans les exportations, ce qui soulève la question de savoir où se situent les nouveaux avantages comparatifs pour chacun des sept pays. Enfin, l’analyse des « success stories » au niveau de l’entreprise soulignera comment les entreprises ont réussi à valoriser ces nouveaux avantages comparatifs.

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Mail : welcome@thenextsociety.co

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www.thenextsociety.co (à venir)

Environnement : les pays du Sud ont des opportunités à saisir

Dans le cadre de la Cop22, le Femise a participé à la rédaction du rapport Énergies2050 traitant des changements climatiques en Méditerranée. Il pointe les efforts insuffisants dans le sud Méditerranéen tout en relevant de réels atouts à exploiter en matière de politique environnementale.

 

Le rapport Energies2050 a été présenté lors de la Cop22 (photo F.Dubessy)

Le rapport Energies2050 a été présenté lors de la Cop22 (photo F.Dubessy)

Rédigé par les docteurs Constantin Tsakas (Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée et Secrétaire Général Femise), Maryse Louis (Déléguée Générale du Femise et Programs Manager ERF) et Abeer El-Shinnawy (institut universitaire du Caire et Femise), le chapitre « La région Sud-Med post-Printemps Arabes et les potentiels pour l’environnement » du rapport Énergies 2050 présenté à la Cop22 souligne que des opportunités sont à saisir et des externalités sont à compenser par les États du sud de la Méditerranée.

L’environnement représente des opportunités immédiates, notamment en matière de création de valeur ajoutée et d’emplois. A titre d’exemple les auteurs notent que « 270 000 à 500 000 emplois pourraient être créés au Maroc d’ici 2040 dans le secteur des énergies renouvelables  ».

Mais pour l’instant, les projections sont inquiétantes avec la diminution des apports naturels en eau, l’aggravation des risques encourus par l’agriculture. « Les premières estimations Femise indiquent qu’une hausse de 1°C des températures provoquerait une baisse du PIB par habitant de l’ordre de 8% en moyenne, avec une fourchette variant de -17% pour l’Égypte à 0% pour la Turquie, la Tunisie et certains pays du Machrek » constate le rapport. La hausse du niveau de la mer aura sans doute un des effets les plus dommageables. Les villes côtières en Turquie et en Tunisie, le Nord du delta du Nil seront menacées.

Inclure la dimension environnementale dans les politiques économiques.

Si le chapitre constate « quelques initiatives disparates », il remarque que « ces efforts restent insuffisants pour créer un changement à grande échelle. Il semble indispensable pour les pays méditerranéens d’inclure davantage la dimension environnementale dans leurs politiques économiques ».

La centrale solaire Noor de Ouarzazate se trouve en pleine extension (photo F.Dubessy)

La centrale solaire Noor de Ouarzazate se trouve en pleine extension (photo F.Dubessy)

Les chercheurs incitent donc les États du Sud à « inclure davantage la dimension environnementale dans les politiques économiques…, pour développer des activités / industries, peu existantes dans les pays de la région ». Le Femise suggère d’orienter les efforts vers les secteurs manufacturiers, la finance, l’assurance, la construction. Une action d’autant plus indispensable que « les pays méditerranéens du Sud sont particulièrement vulnérables à l’impact du changement climatique  » relève le rapport.

Un élan serait-il à exploiter ? Il semblerait que oui. Même si les printemps arabes ont fait passer les préoccupations environnementales au second plan, les énergies renouvelables restent un secteur plutôt stable pour les investissements dans la région. L’année 2015 a été une des plus importantes en terme de projets d’IDE annoncés.

Enfin, les auteurs ajoutent que les pays du Sud pourraient exploiter une série d’atouts : leur potentiel solaire élevé (irradiation), les coûts de main-d’œuvre compétitifs pour les emplois non qualifiés et le fait que pour les partenaires européens le développement de l’économie verte dans la région serait une évolution bienvenue.

Article réalisé en partenariat avec Econostrum.

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